Wolfgang Rihm
De Lamentations de Jérémie.
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Dans le domaine de la composition, et plus particulièrement de la musique sacrée, il compose une œuvre ''Sieben Passions-Texte'' (2001-06) - Sept Textes sur la Passion - qui contient le répons ''Caligaverunt oculi mei'', lequel comprend le verset 1.12 des Lamentations de Jérémie. Cette œuvre pour ''six voix ''[SATTBB]'' reprennent [...] un corpus de textes semblables, [qui] s'inscrivent dans la tradition des plus audacieux madrigalistes et restent aussi, pour ce qui est de la technique d'harmonisation, redevables à un idéal préclassique de la forme, mais le geste et l'habitus de la musique sont sans conteste radicalement différents. Pour reprendre et confirmer ici une affirmation de Rihm lui-même, on pourrait dire que cette musique ne s'inscrit pas dans la tradition de [[Carlo Gesualdo]], mais qu'elle est bien plutôt cette tradition de [[Carlo Gesualdo]]. D'un point de vue herméneutique, cela n'implique pas seulement que [[Carlo Gesualdo]] continue de vivre dans la musique de notre temps, mais que celle-ci a également un effet a posteriori sur ce qui lui est antérieur. Ainsi, après les ''Textes sur la Passion'' de Rihm, nous n'écoutons plus les ''Répons des Ténèbres'' comme nous le faisions auparavant''. (Extr. Livret Astralis, Toni Hildebrandt, trad. Elisabeth Rothmund) | Dans le domaine de la composition, et plus particulièrement de la musique sacrée, il compose une œuvre ''Sieben Passions-Texte'' (2001-06) - Sept Textes sur la Passion - qui contient le répons ''Caligaverunt oculi mei'', lequel comprend le verset 1.12 des Lamentations de Jérémie. Cette œuvre pour ''six voix ''[SATTBB]'' reprennent [...] un corpus de textes semblables, [qui] s'inscrivent dans la tradition des plus audacieux madrigalistes et restent aussi, pour ce qui est de la technique d'harmonisation, redevables à un idéal préclassique de la forme, mais le geste et l'habitus de la musique sont sans conteste radicalement différents. Pour reprendre et confirmer ici une affirmation de Rihm lui-même, on pourrait dire que cette musique ne s'inscrit pas dans la tradition de [[Carlo Gesualdo]], mais qu'elle est bien plutôt cette tradition de [[Carlo Gesualdo]]. D'un point de vue herméneutique, cela n'implique pas seulement que [[Carlo Gesualdo]] continue de vivre dans la musique de notre temps, mais que celle-ci a également un effet a posteriori sur ce qui lui est antérieur. Ainsi, après les ''Textes sur la Passion'' de Rihm, nous n'écoutons plus les ''Répons des Ténèbres'' comme nous le faisions auparavant''. (Extr. Livret Astralis, Toni Hildebrandt, trad. Elisabeth Rothmund) | ||
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+ | | bgcolor="#D9FFB2" | <span style="color:#57994C;"> | ||
+ | :'''Titre''' : '''In Umbra Mortis''' | ||
+ | :'''Interprète''' : Cappella Amsterdam | ||
+ | :'''Direction''' : Daniel Reuss | ||
+ | :'''Éditeur''' : Pentatone | ||
+ | :'''Référence''' : PTC5186948 | ||
+ | :'''Année''' : 2021 | ||
+ | :'''Contenu''' : 5. Caligaverunt oculi mei | ||
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+ | [[Image:Rihm CD4.jpg|center|300px|]] | ||