Jean Gilles
De Lamentations de Jérémie.
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Compositeur français, il est chantre à Saint-Sauveur d'Aix en 1678 et y reçoit un enseignement musical avec Jacques Cabassol, [[Laurent Belissen]], Claude-Mathieu Pellegrin, André Campra et Esprit Blanchard sous la direction de Guillaume Poitevin, remplace son maître à la tête de la maîtrise entre 1693 et 95, sert à la cathédrale d'Agde, arrive en 1697 à Montpellier pour les Etats du Languedoc où il obtient la maîtrise de Saint-Etienne de Toulouse, place qui venait d'être donnée à Farinelli et dont celui-ci se désiste en sa faveur, accepte la direction de la maîtrise de Notre Dame des Doms à Avignon, mais ne quitte pas Toulouse. Il ne doit pas être confondu avec Jehan Gilles, fils d'un vigneron de Pierrefitte, qui est reçu comme chantre à la Sainte-Chapelle du Palais (Brenet, Arch. Nat. LL 603, fol. 43 r°). | Compositeur français, il est chantre à Saint-Sauveur d'Aix en 1678 et y reçoit un enseignement musical avec Jacques Cabassol, [[Laurent Belissen]], Claude-Mathieu Pellegrin, André Campra et Esprit Blanchard sous la direction de Guillaume Poitevin, remplace son maître à la tête de la maîtrise entre 1693 et 95, sert à la cathédrale d'Agde, arrive en 1697 à Montpellier pour les Etats du Languedoc où il obtient la maîtrise de Saint-Etienne de Toulouse, place qui venait d'être donnée à Farinelli et dont celui-ci se désiste en sa faveur, accepte la direction de la maîtrise de Notre Dame des Doms à Avignon, mais ne quitte pas Toulouse. Il ne doit pas être confondu avec Jehan Gilles, fils d'un vigneron de Pierrefitte, qui est reçu comme chantre à la Sainte-Chapelle du Palais (Brenet, Arch. Nat. LL 603, fol. 43 r°). | ||
- | Il compose ''3 Lamantations'' pour solistes, ch. à 4 vx et orch. ([[Abréviations|F-AIXm]], F.C. ms III pp. 536 à 584) avec une amplification symbolique de leur mise en musique (1 vx, puis 2, 3, 4 et enfin le ch.) et une alternance des solos, des duos, des chœurs, une intégration aux lignes instrumentales solistes ou à l'orchestre, d'une manière qui peut surprendre quiconque est habitué au rite traditionnel. Une délibération du chapitre de la cathédrale d'Aix, datant du 17 avril 1692, date cette œuvre : ''Le dict Sieur Administrateur a proposé que Gilles, serviteur de l'Esglise et du Chapitre avait pris soing et des peines considérables au subject des offices des ténèbres dont le Chapitre a été extrêmement satisfait, le priant de luy vouloir accorder quelque gratification, en mesure qu'il n'a que trant six livres de gages. Surquoy a esté délibéré que sera donné par le Ballé aud Gilles un louis d'or valant douze livres 10 sous pour l' | + | Il compose à 24 ans ''3 Lamantations'' pour solistes, ch. à 4 vx et orch. ([[Abréviations|F-AIXm]], F.C. ms III pp. 536 à 584) avec une amplification symbolique de leur mise en musique (1 vx, puis 2, 3, 4 et enfin le ch.) et une alternance des solos, des duos, des chœurs, une intégration aux lignes instrumentales solistes ou à l'orchestre, d'une manière qui peut surprendre quiconque est habitué au rite traditionnel. Une délibération du chapitre de la cathédrale d'Aix, datant du 17 avril 1692, date cette œuvre : ''Le dict Sieur Administrateur a proposé que Gilles, serviteur de l'Esglise et du Chapitre avait pris soing et des peines considérables au subject des offices des ténèbres dont le Chapitre a été extrêmement satisfait, le priant de luy vouloir accorder quelque gratification, en mesure qu'il n'a que trant six livres de gages. Surquoy a esté délibéré que sera donné par le Ballé aud. Gilles un louis d'or valant douze livres 10 sous pour l'exciter à faire son devoir de mieux en mieux'' (Archive départementale des Bouches-du-Rhône, 2 G 492, fol. 515 vo). |
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+ | Son œuvre tente une synthèse des influences françaises et italiennes caractéristiques de l'école provençale peu connue. Ces lamentations comprennent les versets suivants : | ||
* ''1<sup>ère</sup> Lamantation pour le Mercredy Saint au Soir'' : 1:1 à 1:5 ; | * ''1<sup>ère</sup> Lamantation pour le Mercredy Saint au Soir'' : 1:1 à 1:5 ; |