William Byrd
De Lamentations de Jérémie.
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Sa musique religieuse est très colorée, liée au texte et à sa fonction liturgique mais il reste dans la tradition contrapuntique. Il a comme élèves Thomas Morley, Thomas Tomkins, Orlando Gibbons et [[John Bull]]. Son surnom de ''Father of Musick'' le préserve sans doute des persécutions que les catholiques doivent supporter au cours de son époque. | Sa musique religieuse est très colorée, liée au texte et à sa fonction liturgique mais il reste dans la tradition contrapuntique. Il a comme élèves Thomas Morley, Thomas Tomkins, Orlando Gibbons et [[John Bull]]. Son surnom de ''Father of Musick'' le préserve sans doute des persécutions que les catholiques doivent supporter au cours de son époque. | ||
- | Il écrit un ''De lamentatione Hieremiae'' à 5 vx (GB-Lbm royal appendix MSS 12-16,GB-T Ms. 373) – 1<sup>ère</sup> lecture du Vendredi Saint - qui s'appuie sur les v. 2:8 (1<sup>ère</sup> partie), 2:9 (1<sup>ère</sup> partie) et 2:10 (1<sup>ère</sup> partie) avec pour fin ''Jerusalem, Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum'', un ''Levemus corda'' à 5 vx qui reprend les v. 3:41 et 42 des lamentations et un ''Plorans Ploravit | + | Il écrit un ''De lamentatione Hieremiae'' à 5 vx (GB-Lbm royal appendix MSS 12-16,GB-T Ms. 373) – 1<sup>ère</sup> lecture du Vendredi Saint - qui s'appuie sur les v. 2:8 (1<sup>ère</sup> partie), 2:9 (1<sup>ère</sup> partie) et 2:10 (1<sup>ère</sup> partie) avec pour fin ''Jerusalem, Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum'', un ''Levemus corda'' à 5 vx qui reprend les v. 3:41 et 42 des lamentations et un ''Plorans Ploravit, motet for 5 voices'' (SAATB). |
John Bryan dans son livret du CD consacré à la musique de violes (voir ci-dessous), indique que le ''Plorans Ploravit'' fait ostensiblement référence aux ouailles de Dieu faites prisonnières et prédit l'humiliation des monarques. Ce motet fut publié dans ''Gradualia I'' en 1605, l'année pendant laquelle la Conspiration des Poudres essaya de détruire le Parlement et le roi, la mise en musique de Byrd ayant dû être, par conséquent, à un cheveu du délit de trahison (traduction Florence Yeoman). | John Bryan dans son livret du CD consacré à la musique de violes (voir ci-dessous), indique que le ''Plorans Ploravit'' fait ostensiblement référence aux ouailles de Dieu faites prisonnières et prédit l'humiliation des monarques. Ce motet fut publié dans ''Gradualia I'' en 1605, l'année pendant laquelle la Conspiration des Poudres essaya de détruire le Parlement et le roi, la mise en musique de Byrd ayant dû être, par conséquent, à un cheveu du délit de trahison (traduction Florence Yeoman). | ||
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- | Il ne semble pas que | + | Il ne semble pas que les lamentations aient été destinées à une fonction liturgique. On peut admirer le courage exemplaire de ce compositeur qui a choisi des textes à double sens : captivité babylonienne, libération de la communauté des vrais croyants, serviteurs livrés aux fauves, enfants exilés, etc., textes pouvant rappeler l'exil des catholiques. Byrd a conservé toute sa vie une position ambiguë vis-à-vis de la Reine Elisabeth tout en conservant des relations étroites avec des familles nobles catholiques. |
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