Niccolò Jommelli
De Lamentations de Jérémie.
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* ''Vau. Et egressus est'' pour S et A, orch et bc, fa majeur, Rome, ~1751 ([[Abréviations|A-Wn, F-Pn, GB-Lbl]]), | * ''Vau. Et egressus est'' pour S et A, orch et bc, fa majeur, Rome, ~1751 ([[Abréviations|A-Wn, F-Pn, GB-Lbl]]), |
Version du 14 septembre 2010 à 13:25
[Jomelli Nicolò, Jumelli, Ioumelli]
(Aversa, près de Naples 1714 – Naples 1774)
Compositeur italien, il effectue ses 1ères études musicales avec le chanoine Muzzillo, se rend au conservatoire San Onofrio de Naples en 1725 pour étudier avec Ignazio Prota et Francesco Feo, puis au conservatoire de la Pietà dei Turchini en 1728 avec Nicola Fago, est influencé au cours de ses études par Johann Adolf Hasse et Leonardo Ortensio Salvatore di Leo, accepte le poste de maestro di cappella du marquis d'Avalos en 1736, devient en 1741 membre de l'Accademia Filarmonica de Venise, dirige de 1743 à 47 le Conservatorio degli Incurabili, occupe en 1749 le poste de maestro coadiutore à la Chapelle musicale pontificale, est nommé par le duc de Wurtemberg en 1753 maestro di cappella et compositeur de la cour de Stuttgart, puis revient à Aversa en 1769.
Il compose les lamentazioni suivantes, écrites à Rome en 1750, alors qu'il assiste Pietro Paolo Bencini à Saint-Pierre, à la Cappella Giulia :
Mercredi saint :
- Incipit lamentatio Jeremiae Prophetae pour S, orch et bc, do mineur, Rome, ~1751 (A-Wn, D-Bsb, D-MÜs, F-Pn, GB-Lgc, I-BGc, I-Mc, I-Tn, US-Bp),
- Vau. Et egressus est pour S et A, orch et bc, fa majeur, Rome, ~1751 (A-Wn, F-Pn, GB-Lbl),
- Jod. Manum suam misit pour A, orch et bc, ré majeur, Rome, ~1751 (A-Wn, D-Bsb, D-Mbs, D-MÜs, E-ORI, F-Pn, GB-Lgc) ;
Jeudi saint :
- II. Lamed. Matribus suis pour S, A, orch et bc, sol majeur (D-Bsb), douteux, attribué à Davide Perez (A-Wn, I-BGc),
- III. Aleph. Ego vir videns pour A, orch et bc, fa majeur (D-Bsb, D-MÜs, GB-Lbl, US-Bp), douteux, attribué à Davide Perez (A-Wn, I-BGc) ;
Vendredi saint :
- III. Incipit oratio Jeremiae Prophetae pour S, A, ch à 4 vx, orch et bc, sol mineur (D-MÜs), douteux, attribué à Durante (GB-Lbl).
(Cf. analyse musicale d'Adélaïde de Place dans Tranchefort). Cette œuvre a été largement appréciée en France au cours du XVIIIe. Diderot lui-même le cite volontiers dans un entretien de son ouvrage Le Neveu de Rameau, lorsque le présumé neveu de Rameau commence à chanter quelques airs dont le récitatif des Lamentations de Jommelli : En chantant un lambeau des Lamentations d'Ioumelli, il répétait avec une précision, une vérité et une chaleur incroyables les plus beaux endroits de chaque morceau ; ce beau récitatif obligé où le prophète peint la désolation de Jérusalem, il l'arrosa d'un torrent de larmes qui en arrachèrent de tous les yeux. Tout y était, et la délicatesse du chant, et la force de l'expression, et la douleur. Il insistait sur les endroits où le musique s'était particulièrement montré comme un grand maître ; s'il quittait la partie du chant, c'était pour prendre celle des instruments, qu'il laissait subitement pour revenir à la voix, entrelaçant l'une à l'autre de manière à conserver les liaisons et l'unité de tout ; s'emparant de nos âmes, et les tenant suspendues dans la situation la plus singulière que j'ai jamais éprouvée...
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