Jan-Dismas Zelenka

De Lamentations de Jérémie.

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Ses contemporains (Bach et Telemann) admirent sa maîtrise contrapuntique et son esprit d'invention harmonique. Les ''6 Lamentationes pro hebdomada sancta'' en do mineur, fa majeur, si - majeur, sol mineur, la majeur et fa majeur pour ATB et instr., ZWV 53 (1722) et les ''3 Lamentationes Jeremiae prophetae pro hebdomada sancta'' en si - majeur, fa majeur et fa majeur pour ATB et bc, ZWV 54 (1723) dont les manuscrits sont préservés à Dresde ([[Abréviations|D-Dlb]], Mus. 2358-D-3b), sont sans aucun doute écrites comme des morceaux de musique religieuse destinés à la chapelle électorale. Ne pas oublier également la pièce ZWV 203, ''Lamentationes Jeremiae prophetae'' ([[Abréviations|D-Dlb]] dont une partie est restée autographe).
Ses contemporains (Bach et Telemann) admirent sa maîtrise contrapuntique et son esprit d'invention harmonique. Les ''6 Lamentationes pro hebdomada sancta'' en do mineur, fa majeur, si - majeur, sol mineur, la majeur et fa majeur pour ATB et instr., ZWV 53 (1722) et les ''3 Lamentationes Jeremiae prophetae pro hebdomada sancta'' en si - majeur, fa majeur et fa majeur pour ATB et bc, ZWV 54 (1723) dont les manuscrits sont préservés à Dresde ([[Abréviations|D-Dlb]], Mus. 2358-D-3b), sont sans aucun doute écrites comme des morceaux de musique religieuse destinés à la chapelle électorale. Ne pas oublier également la pièce ZWV 203, ''Lamentationes Jeremiae prophetae'' ([[Abréviations|D-Dlb]] dont une partie est restée autographe).
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Stéphane Dado dans le Livret des Académies Musicales de Saintes (14-25 juillet 1999 pp. 48-50) indique que les ''Lamentationes'' se rapprochent fortement du style de la cantate. Le texte génère de toute évidence la structure musicale : les lettres hébraïques se prêtent à un ''arioso'' (parfois extrêmement réduit), tandis que le texte biblique est réservé aux récitatifs. De sorte que ces œuvres confrontent l'auditeur à une alternance rapide et contrastée de récitatifs et ''d'ariosi''. Cette structure étrangement morcelée trouve pourtant son terme dans une fugue unificatrice, conçue sur les paroles conclusives ''Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum''. La densité remarquable que dégage la concentration d'épisodes musicaux différenciés est également soulignée par une utilisation fréquente du chromatisme (incarnation de la plainte) et d'harmonies novatrices, perceptibles dès l'''Incipit'' de la première partie.  
Stéphane Dado dans le Livret des Académies Musicales de Saintes (14-25 juillet 1999 pp. 48-50) indique que les ''Lamentationes'' se rapprochent fortement du style de la cantate. Le texte génère de toute évidence la structure musicale : les lettres hébraïques se prêtent à un ''arioso'' (parfois extrêmement réduit), tandis que le texte biblique est réservé aux récitatifs. De sorte que ces œuvres confrontent l'auditeur à une alternance rapide et contrastée de récitatifs et ''d'ariosi''. Cette structure étrangement morcelée trouve pourtant son terme dans une fugue unificatrice, conçue sur les paroles conclusives ''Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum''. La densité remarquable que dégage la concentration d'épisodes musicaux différenciés est également soulignée par une utilisation fréquente du chromatisme (incarnation de la plainte) et d'harmonies novatrices, perceptibles dès l'''Incipit'' de la première partie.  
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Version du 13 mai 2010 à 10:22

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