Manuel Cardoso
De Lamentations de Jérémie.
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Version actuelle en date du 5 septembre 2019 à 09:14
(Fronteira, Portalegre 1566 – Lisbonne 1650)
Maître de chapelle et organiste portugais, en 1574, il étudie la musique et la grammaire au Colégio da Claustra cathédrale d'Evora, élève de Francisco Vélez en 1575, de Manuel Mendes avec Duarte Lobo et Felipe de Magalhães, entre en 1588 au couvent des Carmes à Lisbonne et y enseigne, y devient rapidement mestre da capela, devient l'un des musiciens les plus réputés de la péninsule ibérique et un vertueux religieux qui lui permet d'être reçu avec respect à Madrid par le roi Philippe IV (1631) et de recevoir les visites de Dom João IV de Portugal qui lui rend visite fréquemment pour s'entretenir de musique, ce dernier pouvant avoir été son élève.
Sur un plan musical, maîtrisant la technique contrapuntique, il utilise abondamment les fausses relations, les inflexions chromatiques et les intervalles diminués ou augmentés afin de créer une atmosphère colorée. De plus, bien que sa technique s'apparente au stile antico, il introduit fréquemment des passages avec des noires voire des croches que l'on voit dans sa lamentation Aleph. Ego vir videns et dans l'Office des morts. Ivan Moody (traduction d'Alain Midoux), dans le livret consacré à la polyphonie portugaise (Hypérion), relève que ces nouveautés chromatiques [imitation souvent de 3 points, le 2nd étant l'inversion du 1er, inflexions chromatiques du travail d'imitation du début sont telles qu'aucune tonalité spécifique n'apparaît avant que toutes les entrées aient été faites et aient, pour ainsi dire, confirmé leur tonalité les unes aux autres] ne contredisent pas, curieusement, la sérénité qu'exprime la plus grande partie de sa musique ; et l'on peut penser que c'est une vraie caractéristique du baroque. L'exemple le plus resplendissant de 'sérénité chromatique' se trouve probablement dans les Lamentations. Celles du Jeudi Saint sont pleines de ces éléments caractéristiques déjà rencontrés dans les motets, et pourtant Cardoso ne se rend jamais coupable d'un exagération malencontreuse. Il respecte toujours la correction liturgique. Il ne doit pas être confondu, comme Fétis l'a fait, avec son homonyme qui est chapelain du roi João III. Le RISM (C 1042) fait état de ses Lamentations qui figurent dans le Livro de vários motetes, officio da semana santa e outras cousas, 4-6 vx. Fol. Offerecido a D. João IV. Lisboa, Lourenço Craesbeck (João Rodriguez), 1648 (P-EVc, Ms.2).
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