Emilio de Cavalieri
De Lamentations de Jérémie.
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Version du 6 juin 2010 à 13:32
[E. del Cavaliere]
(Rome ~1550 – Rome 1602)
Compositeur italien, il organise de 1578 à 1584 des manifestations musicales à l'Oratoire de San Marcello à Rome, est nommé par le cardinal Ferdinand 1er de Médicis, surintendant pour l'art, les costumes, les fêtes, le théâtre et la musique à Florence en 1588, contribue à l'élaboration du style récitatif et du mélodrame italien en utilisant le stile rappresentativo par l'usage de formules chromatiques et de fausses relations et par l'alternance d'un chœur répondant à la vx soliste.
Parmi ses œuvres, on conserve les Lamentationes Hieremae Prophetae pour vx soliste, choeur et orgue, en collaboration avec Dioriso Isorelli (manuscrit I-Rv, O 31 [Lezioni II & III dans Lamentazioni]). Editions modernes : Lamentationes Hieremiae Prophetae cum Responsoriis officii hebdomadia maioris et notis musicis, éd. par G. Maselli, Zurich, Musica Viva, 1950 et extraits dans Editions F. Mantica (Padua, 1960). Elles ont sans doute été écrites en 1599 pour San Nicolò à Pise, où la cour ducale se retirait généralement en été. Les acrostiches grecs sont chantés par le chœur alors que la plupart des v. sont donnés en monodie accompagnée mais jamais dans un stile recitativo.
Le chromatisme, dans l'utilisation des demi-tons (exemple 1) et la juxtaposition de triades (exemple 2), domine largement toute son œuvre.
Dans l'une des lamentations, il présente une alternative enharmonique qui requiert des quarts de tons (exemple 3), lesquels ne peuvent être joués que par un orgue spécial qu'il avait construit par ailleurs en vue de ses recherches expérimentales dans ce domaine particulier. Il s'en explique d'ailleurs dans une lettre qu'il adresse en 1592 à Luzzasco Luzzaschi.
Palisca indique que la technique se conforme ici aux préceptes exposés par Vincenzo Galiléi dans son traité de contrepoint inédit de 1589-91, quant à la manière d'exprimer des affections douloureuses par de fausses relations mélodiques et harmoniques sans recourir aux dissonances contrapuntiques habituelles. Il est possible que ses lamentations aient été influencées par celles de Vincenzo Galilei qui les avait déjà mises en musique en 1582 dans le style monodique.
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