3. Le rite judaïque

De Lamentations de Jérémie.

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Il serait long d'exposer ici la théorie du déchiffrement pour obtenir ce résultat mais il y a lieu de signaler que le processus est longuement analysé dans la 2ème partie de son ouvrage. Le lecteur pourra s'y référer utilement pour ses propres recherches ou pour satisfaire tout simplement sa curiosité.
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Il serait long d'exposer ici la théorie du déchiffrement pour obtenir ce résultat mais il y a lieu de signaler que le processus est longuement analysé dans la 2<sup>ème</sup> partie de son ouvrage. Le lecteur pourra s'y référer utilement pour ses propres recherches ou pour satisfaire tout simplement sa curiosité.
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En France, les communautés juives étaient peu nombreuses. La tradition comprenait trois branches : l'autochtone, dite comtadine, constituée et conservée dans les quatre communautés – Aix, Cavaillon, Carpentras, Isle-sur-Sorgue - du Comtat Venaissin ; la portugaise, importée d'Espagne et pratiquée dans les communautés sefardies de Bordeaux, Bayonne et autres villes du Midi, ainsi, sans doute, qu'à Paris ; enfin l'alsacienne, la plus répandue, d'origine rhénane, était en usage parmi les juifs askenazis de l'Est de la France et de la capitale. Entre ces trois ramifications d'une même souche, les divergences sont moins significatives que les similitudes.   
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En France, les communautés juives étaient peu nombreuses. La tradition comprenait trois branches : ''l'autochtone, dite ''comtadine'', constituée et conservée dans les quatre communautés – Aix, Cavaillon, Carpentras, Isle-sur-Sorgue - du Comtat Venaissin ; la ''portugaise'', importée d'Espagne et pratiquée dans les communautés ''sefardies'' de Bordeaux, Bayonne et autres villes du Midi, ainsi, sans doute, qu'à Paris ; enfin ''l'alsacienne'', la plus répandue, d'origine rhénane, était en usage parmi les juifs ''askenazis'' de l'Est de la France et de la capitale. Entre ces trois ramifications d'une même souche, les divergences sont moins significatives que les similitudes''.   
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La musique synagogale est de type monodique et modale excluant l'emploi des instruments. Elle traduit parfaitement la ferveur attendue de la prière juive.
La musique synagogale est de type monodique et modale excluant l'emploi des instruments. Elle traduit parfaitement la ferveur attendue de la prière juive.
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Après quelques déviations dues à des effets de modes (et non modales), Samuel Naumbourg (1815-1880), chef de chœur à  Strasbourg, puis ministre-officiant à Paris, donna le coup de pouce indispensable pour un retour à la tradition qui se perpétue encore aujourd'hui. Des grands maîtres lui ont succédé comme Samuel David (1838-1895), Jules Franck (1858-1941), Ernest Bloch (1880-1959) et, plus près de nous encore, Darius Milhaud (1892-1974).
Après quelques déviations dues à des effets de modes (et non modales), Samuel Naumbourg (1815-1880), chef de chœur à  Strasbourg, puis ministre-officiant à Paris, donna le coup de pouce indispensable pour un retour à la tradition qui se perpétue encore aujourd'hui. Des grands maîtres lui ont succédé comme Samuel David (1838-1895), Jules Franck (1858-1941), Ernest Bloch (1880-1959) et, plus près de nous encore, Darius Milhaud (1892-1974).
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Le texte biblique n'est pas fondamentalement différent de celui que nous trouvons dans la Bible et, comme le dit Yehoshua Ra'hamim Dufour, ce texte nous place dans une relation conjugale entre le Créateur et nous, dans des niveaux intimes et secrets, jusqu'aux moments les plus tragiques de l'existence. Voici le début de la traduction du texte, tout au moins les trois premiers versets du premier chapitre :
Le texte biblique n'est pas fondamentalement différent de celui que nous trouvons dans la Bible et, comme le dit Yehoshua Ra'hamim Dufour, ce texte nous place dans une relation conjugale entre le Créateur et nous, dans des niveaux intimes et secrets, jusqu'aux moments les plus tragiques de l'existence. Voici le début de la traduction du texte, tout au moins les trois premiers versets du premier chapitre :
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1. Hélas ! Comme elle est assise solitaire,  
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La ville si peuplée autrefois,  
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Et maintenant comme une veuve !  
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:1. ''Hélas ! Comme elle est assise solitaire'',  
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Immense parmi les nations,  
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:''La ville si peuplée autrefois'',  
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Princesse parmi les Etats,  
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:''Et maintenant comme une veuve'' !  
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Elle est réduite à payer tribut ! Eikha yachéva vadad.
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:''Immense parmi les nations'',  
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Haîr rabbati âm,
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:''Princesse parmi les Etats'',  
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Hayéta kéalmana,
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:''Elle est réduite à payer tribut'' !
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Rabbati vagoyim,
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Sarati bamédinote,
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:''Eikha yachéva vadad''.
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Hayéta la mas.
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:''Haîr rabbati âm'',
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:''Hayéta kéalmana'',
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:''Rabbati vagoyim'',
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:''Sarati bamédinote'',
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:''Hayéta la mas''.
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2. Elle pleure sans cesse la nuit,  
2. Elle pleure sans cesse la nuit,  
Et ses larmes couvrent ses joues.  
Et ses larmes couvrent ses joues.  

Version du 11 juillet 2010 à 09:26

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