Voir le texte source
De Lamentations de Jérémie.
pour
Blas Sánchez Hernández
Aller à :
Navigation
,
rechercher
(Ingenie, Grande-Canarie 1935 - ) Compositeur et guitariste espagnol, il commence ses études de musique à 6 ans et apprend seul en autodidacte la guitare, crée sa propre méthode, entreprend les études de violon au ''Conservatorio'' de Las-Palmas à 12 ans, joue en soliste avec l'orchestre Philharmonique a 16 ans, termine ses études de violon, d'harmonie et de contrepoint à 17 ans avec les plus hautes récompenses, reçoit une bourse du Cabildo Insulaire de Las Palmas, part pour Madrid où il travaille pendant 3 ans avec Luis Anton, professeur au Conservatoire National, en 1959 fixe sa résidence à Paris et étudie avec les Maîtres Maurice Duruflé, G. Bouillon, Jacques Charpentier et Jacques Chailley, compose plus de 1 000 œuvres pour la guitare dont des chansons pour les enfants sélectionnées à plusieurs reprises par le CNDP (Centre national de documentation pédagogique), crée le CGIF (Cercle Guitaristique d’Ile de France), association qui a pour but de créer un grand Stage International pour tous les niveaux et d'établir des liens et des échanges internationaux, enseigne la guitare aux conservatoires de Vitry-sur-Seine et du Kremlin-Bicêtre tout en menant une vie très active comme concertiste et pédagogue dans toute l'Europe et en Amérique Latine. Parmi ses compositions, on trouve une pièce intitulée "O vos omnes" qui s'inspire du verset 1:12 des Lamentations de Jérémie. Le compositeur y a joint le commentaire suivant : :''0 VOS OMNES, pour le Canto General de Pablo NERUDA, Oratorio pour une épopée. :''Dans ce long poème épique, le poète, pas à pas, raconte la naissance du monde, un monde heureux qui ne connaît ni la guerre ni la haine. Puis, il nous annonce l'arrivée des hommes venus d'une autre planète, ainsi que le gémissement de tout un peuple qu'on étrangle sans pitié. Une voix s'élève soudain, dans les décombres fumants : "Écoutez, vous tous", dit la voix dans la langue jadis dominante. "Il n'y a pas de douleur qui égale la mienne". Les instruments reprennent le thème inlassablement. Le pays d'Atahualpa est pillé par les nouveaux venus, le peuple est écrasé, humilié. :''Minute 8. C'est la longue agonie. Mais pour les uns, Cortéz et Pizarro correspondent aux dieux annoncés par les prophètes (lettre envoyée par Cabeza de Vaca au Roi d'Espagne), pour les autres, c'est l'holocauste. "Les carnassiers dévorent les îles", lit le poète. "Il est trop tard ; ils pillent, ils violent, ils tuent, semant partout la désolation". :''Minute 12'30. La musique décrit ici le long discours, l'appel à la résistance. "Pas à pas, le peuple devient parti, union, force". :''L'oratorio s'achève par un chant annoncé dans les "Psaumes à Néruda". Ici, le poète dénonce un par un les castillans, les basques et les autres, revenus une fois la "paix et la concorde" établies, avec leurs marchandises, leur religion et leur corruption. :''Le Canto General fut pour moi, pendant de longues années, mon livre de chevet. Un jour, j'ai pris la liberté de créer cet oratorio afin d'accompagner la voix du poète. Devant la réalité toujours actuelle d'hostilités dans le monde, je ne pouvais pas traduire avec une simple guitare, ou une Kena, ou un tambour, ce que j'ai ressenti en lisant l'œuvre du grand poète chilien. En mélangeant Dialogues et 0 vos omnes, je n'ai pu résister à la tentation d'achever mon œuvre en chantant un des passages clés, l'arrivée des marchands. :''Qu'il me soit pardonné cette profanation.''
Revenir à la page
Blas Sánchez Hernández
.
Affichages
Page
Discussion
Voir le texte source
Historique
Outils personnels
Connexion
Navigation
Accueil
Communauté
Actualités
Modifications récentes
Page au hasard
Aide
Rechercher
Boîte à outils
Pages liées
Suivi des pages liées
Pages spéciales