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De Lamentations de Jérémie.
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La condamnation des chants licencieux, diaboliques et pernicieux
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L'exigence est clairement marquée, conditionnée en cela par les avancées religieuses des protestants s'appuyant sur des exigences "humanistes" partagées par tous : ''toute la musique exécutée dans l'Église ne devrait pas être composée pour le vain plaisir de l'ouïe, mais de manière que les paroles puissent être perçues de tous, en sorte que les fidèles soient amenés à l'harmonie céleste''.<sup>[[#11]]</sup> Elle rejoint les préoccupations de l'Archevêque Cranmer d'octobre 1544 et de l'Évêque Cirillo Franco, ce dernier demandant dès le début du Concile que la musique rejoigne la parole car ''lorsqu'un chanteur dit Sanctus, un autre Sabbaoth, le troisième Gloria avec des cris, des grognements, des gargarismes'' [...] ''ils ressemblent plus à des chats en janvier qu'à des fleurs en mai''...<sup>[[#12]]</sup> Pour de plus amples détails, le lecteur peut relire l'ouvrage d'Edith Weber qui, en traitant la musique française de 1500 à 1650, couvre de façon détaillée mais synthétique toute la période réformatrice conciliaire tridentine de 1545 à 1563.<sup>[[#13]]</sup> La ''prima prattica'' continue cependant d'être pratiqué bien après la période monteverdienne comme le souligne Christophe Bernhard, élève de Heinrich Schütz : ''le ''contrapuntus gravis'' est également appelé ''stylus antiquus'', ''a cappella'' ou ''ecclesiasticus'' ; il convient mieux aux églises plutôt qu'à d'autres lieux''... Á cette époque, Nicola Vencentino avait écrit dans son traité ''L'antica Musica ridotta alla moderna prattica''<sup>[[#14]]</sup> la remarque suivante : ''le chanteur doit se garder d'introduire le moindre ornement dans l'interprétation des lamentations sous peine de les faire pousser de la tristesse à la joie'' (livre IV, chap. 42). ➨ [[La grande époque des Offices des Ténèbres|<span style="color:#994C6A;">Retour au sommaire</span>]] ---- :<span style="color:#808080;"><span id="1">'''1'''. ''Canon 8, 10 septembre 1562 : Tota autem modis musicis psallendi ratio non ad inanem aurium oblectationem erit componenda sed ita ut verba ab omnibus percipi possint utque audentium corda et coelestis harmoniae desiderium beatorum gaudia contemplanda rapiantur (Histoire de la musique française de 1500 à 1650. Edith Weber. Sedes. Paris. 1996, pp. 157 et s.).''</span> :<span style="color:#808080;"><span id="1">'''1'''. ''Weber, op. cité, pp. 157 et s.''</span> :<span style="color:#808080;"><span id="1">'''1'''. ''Weber, op. cité, pp. 157 et s.''</span> :<span style="color:#808080;"><span id="1">'''1'''. ''L'antica musica ridotta alla moderna prattica, con la dichiaratione, et con gli essempi de i tre generi, con le loro spetie. Et con l'inventione di uno nuovo stromento, nel quale si contiene tutta la perfetta musica, con molti segreti musicali. Nuovamente mess'in luce, dal reverendo M. don Nicola Vicentino, Roma, A. Barre 1555.''</span>
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