Francis Poulenc
De Lamentations de Jérémie.
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Compositeur et pianiste français, il étudie très tôt le piano avec sa mère Jenny, pianiste, puis, entre 1914 et 17 avec le pianiste Ricardo Viñes qui lui fait découvrir la musique de Gabriel Fauré, Claude Debussy, Maurice Ravel, Manuel de Falla, Érik Satie, Georges Auric et Isaac Albéniz, se lance dans la composition en 1917 à la disparition de son père avec la création le 11 décembre de la ''Rapsodie nègre, pour baryton et ensemble instrumental'' au théâtre du Vieux- Colombier, deux ans après crée son ''Bestiaire'' sur des poèmes d'Apollinaire qu'il rencontre lorsqu'il fréquente la librairie d'Adrienne Monnier à Paris, rejoint en 1920 le ''Groupe des Six'', avec avec Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Germaine Tailleferre, étudie entre 1921 et 24 la composition avec Charles Koechlin puis se rend en Autriche avec Darius Milhaud pour y rencontrer Arnold Schöenberg, Alban Berg et Anton Webern, se produit comme pianiste avec Jacques Février le 5 septembre 1932 pour sa pièce ''Concerto pour deux pianos et orchestre'', commandé par la princesse de Polignac, lors de la création au festival international de musique de Venise, avec l'orchestre de la ''Scala'' de Milan sous la direction de Désiré Defauw, accompagne le baryton Pierre Bernac le 3 avril 1935 à l'École normale de musique de Paris pour la création des ''Cinq Poèmes'' de Paul Éluard, autre poète qu'il rencontre à la librairie d'Adrienne Monnier, duo qui se produit jusqu'à sa mort, se consacre après 1937 et jusqu'à sa mort à la musique chorale religieuse (Litanies à la Vierge noire, Stabat Mater) et au théâtre lyrique (Les Mamelles de Tirésias, La Voix humaine, Dialogues des Carmélites). | Compositeur et pianiste français, il étudie très tôt le piano avec sa mère Jenny, pianiste, puis, entre 1914 et 17 avec le pianiste Ricardo Viñes qui lui fait découvrir la musique de Gabriel Fauré, Claude Debussy, Maurice Ravel, Manuel de Falla, Érik Satie, Georges Auric et Isaac Albéniz, se lance dans la composition en 1917 à la disparition de son père avec la création le 11 décembre de la ''Rapsodie nègre, pour baryton et ensemble instrumental'' au théâtre du Vieux- Colombier, deux ans après crée son ''Bestiaire'' sur des poèmes d'Apollinaire qu'il rencontre lorsqu'il fréquente la librairie d'Adrienne Monnier à Paris, rejoint en 1920 le ''Groupe des Six'', avec avec Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Germaine Tailleferre, étudie entre 1921 et 24 la composition avec Charles Koechlin puis se rend en Autriche avec Darius Milhaud pour y rencontrer Arnold Schöenberg, Alban Berg et Anton Webern, se produit comme pianiste avec Jacques Février le 5 septembre 1932 pour sa pièce ''Concerto pour deux pianos et orchestre'', commandé par la princesse de Polignac, lors de la création au festival international de musique de Venise, avec l'orchestre de la ''Scala'' de Milan sous la direction de Désiré Defauw, accompagne le baryton Pierre Bernac le 3 avril 1935 à l'École normale de musique de Paris pour la création des ''Cinq Poèmes'' de Paul Éluard, autre poète qu'il rencontre à la librairie d'Adrienne Monnier, duo qui se produit jusqu'à sa mort, se consacre après 1937 et jusqu'à sa mort à la musique chorale religieuse (Litanies à la Vierge noire, Stabat Mater) et au théâtre lyrique (Les Mamelles de Tirésias, La Voix humaine, Dialogues des Carmélites). | ||
- | Parmi ses compositions religieuses, figurent les Sept Répons des Ténèbres composés en | + | Parmi ses compositions religieuses, figurent les ''Sept Répons des Ténèbres'' composés en 1959 pour soprano solo, chœur masculin (hommes et jeunes garçons) et orchestre dont la création posthume aura lieu le 11 avril 1963 au ''Philharmonic Hall'' (aujourd'hui ''Avery Fisher Hall'') sous la direction de Thomas Schippers. Le 4<sup>ème</sup> répons ''Caligaverunt oculi mei'' reprend le v. 1:12 des [[Lamentations de Jérémie]] qui débute par ''O vos omnes'' et qui fait l'objet de nombreux motets. |
Comme le précise Hervé Lacombe dans le livret qui accompagne le CD ''Stabat Mater'' (voir ci-dessous) : "Au centre de son dispositif se situe le jeune garçon (Poulenc) dénudé, confronté au drame de la Passion et à son propre drame mortel. Tout autant que de l'effroi devant la mort, c'est de la solitude de l'être dont parle les Répons, en un troublant écho entre la fugue du Christ et celle du pécheur. Comme dans ''l'Agnus Dei'' de sa ''Messe'', comme dans le dernier des ''Quatre Motets pour un temps de pénitence'', c'est l'être isolé, fragile, apeuré et angoissé ("Mon âme est triste jusqu'à la mort") qu'il met en scène et son aspiration la plus fondamentale à une écoute et à une paix. L'extraordinaire fragmentation du discours, les répétitions incessantes et les nombreux contrastes d'affects expriment l'état de panique et la permutation des états d'âme, - abattement, sidération, révolte, douceur ou tristesse infinie, détresse, affliction profonde de la nature entière et de l'être isolé, etc. Dans ce contexte, Poulenc use très ponctuellement d'éléments dodécaphoniques (comme il l'avait fait dans le n° 7 de ''Figure humaine'') pour signifier la perte de sens (notamment au début du n° 3 et dans la seconde partie du n° 4). L'espérance de Poulenc lui permet d'aborder la mort en se dépouillant. La fin est confiée à l'orchestre qui met en scène le "passage" : une tristesse douce et calme ; le silence ; puis la lumière tant attendue (dernier accord transparent étagé du contrebasson au piccolo)." | Comme le précise Hervé Lacombe dans le livret qui accompagne le CD ''Stabat Mater'' (voir ci-dessous) : "Au centre de son dispositif se situe le jeune garçon (Poulenc) dénudé, confronté au drame de la Passion et à son propre drame mortel. Tout autant que de l'effroi devant la mort, c'est de la solitude de l'être dont parle les Répons, en un troublant écho entre la fugue du Christ et celle du pécheur. Comme dans ''l'Agnus Dei'' de sa ''Messe'', comme dans le dernier des ''Quatre Motets pour un temps de pénitence'', c'est l'être isolé, fragile, apeuré et angoissé ("Mon âme est triste jusqu'à la mort") qu'il met en scène et son aspiration la plus fondamentale à une écoute et à une paix. L'extraordinaire fragmentation du discours, les répétitions incessantes et les nombreux contrastes d'affects expriment l'état de panique et la permutation des états d'âme, - abattement, sidération, révolte, douceur ou tristesse infinie, détresse, affliction profonde de la nature entière et de l'être isolé, etc. Dans ce contexte, Poulenc use très ponctuellement d'éléments dodécaphoniques (comme il l'avait fait dans le n° 7 de ''Figure humaine'') pour signifier la perte de sens (notamment au début du n° 3 et dans la seconde partie du n° 4). L'espérance de Poulenc lui permet d'aborder la mort en se dépouillant. La fin est confiée à l'orchestre qui met en scène le "passage" : une tristesse douce et calme ; le silence ; puis la lumière tant attendue (dernier accord transparent étagé du contrebasson au piccolo)." | ||
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+ | [[Image:Poulenc Score1.jpg|center|600px|]] | ||
+ | <center>'''Francis Poulenc''', ''O vos omnes'', extr.</center> | ||
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+ | {| align="center" border="0" | ||
+ | | bgcolor="#D9FFB2" | <span style="color:#57994C;"> | ||
+ | :'''Titre''' : '''Britten - Debussy - Ravel - Gounod - Goudimel - Poulenc ''' | ||
+ | :'''Interprète''' : Ensemble Vocal De Neuilly | ||
+ | :'''Direction''' : Pascale Jeandroz | ||
+ | :'''Éditeur''' : Copie à usage privée | ||
+ | :'''Contenu''' : 14. Caligaverunt Oculi Mei | ||
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+ | [[Image:Poulenc CD6.jpg|center|300px|]] | ||
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:'''Titre''' : '''Poulenc''' | :'''Titre''' : '''Poulenc''' | ||
:'''Interprète''' : Choeurs de Radio France, Maîtrise de la Sainte Chapelle, | :'''Interprète''' : Choeurs de Radio France, Maîtrise de la Sainte Chapelle, | ||
- | ::Petits Chanteurs de Chaillot, Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France | + | :::Petits Chanteurs de Chaillot, Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France |
:'''Direction''' : George Prêtre | :'''Direction''' : George Prêtre | ||
:'''Éditeur''' : EMI Classics | :'''Éditeur''' : EMI Classics | ||
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- | [[Image:Poulenc CD2.jpg|center|300px|]] | + | {| align="center" border="0" cellspacing="20" |
+ | |<span style="color:#800000;">[[Image:Poulenc CD1.jpg|center|300px|]] | ||
+ | |<span style="color:#800000;">[[Image:Poulenc CD5.jpg|center|200px|]] | ||
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+ | |<span style="color:#800000;">[[Image:Poulenc CD4.jpg|center|300px|]] | ||
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:'''Titre''' : '''Stabat Mater''' | :'''Titre''' : '''Stabat Mater''' | ||
:'''Interprète''' : Carolyn Sampson, Cappella Amsterdam, Estonian Philharmonic Chamber Choir, | :'''Interprète''' : Carolyn Sampson, Cappella Amsterdam, Estonian Philharmonic Chamber Choir, | ||
- | ::Estonian National Symphony Orchestra | + | :::Estonian National Symphony Orchestra |
:'''Direction''' : Daniel Reuss | :'''Direction''' : Daniel Reuss | ||
:'''Éditeur''' : Harmonia Mundi | :'''Éditeur''' : Harmonia Mundi | ||
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[[Image:Poulenc CD3.jpg|center|300px|]] | [[Image:Poulenc CD3.jpg|center|300px|]] | ||
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+ | '''Voir également :''' | ||
+ | : Site officiel : http://www.poulenc.fr/ | ||
+ | : Site Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Poulenc |