Les acteurs

De Lamentations de Jérémie.

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''de ne point sortir du chœur sans une vraie nécessité, et quand on y entre et qu'on est obligé d'en sortir, de marcher plus posément et avec plus de gravité"'' .  
''de ne point sortir du chœur sans une vraie nécessité, et quand on y entre et qu'on est obligé d'en sortir, de marcher plus posément et avec plus de gravité"'' .  
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''Le même règlement fut rappelé le 2 mai 1740 et le 18 avril 1749, ce qui tendrait à prouver qu'on n'en avait pas fait grand cas. Il fut précisé encore, en 1740, qu'il fallait "se trouver exactement aux processions" et "y assister avec piété et modestie" . Et puis encore le 7 novembre 1757, le Chapitre exhortait le bas-chœur à se mieux tenir et à assurer le service divin avec plus de Piété . Rappel encore effectué le vendredi 10 février 1769, le bas-chœur était convoqué pour entendre un "avertissement" du sieur de Caqueray, archidiacre de Rennes. Celui-ci rappela en particulier les règlements de 1738, 1740 et 1765. Il ajouta qu'il était nécessaire de "garder un repos convenable" entre les versets afin de ne pas les commencer d'un côté alors qu'ils ne sont pas finis de l'autre. Les musiciens devaient, par ailleurs, être exacts à l'office, même aux petites heures. Quand ils sortaient du chœur, il leur fallait saluer Monsieur le Chantre et ses assistants, ainsi que le célébrant. On leur demandait également des "génuflexions entières" et il leur état défendu de faire du bruit, de bavarder, de rire, de prendre du tabac, de "s'envoyer la tabatière d'un côté à l'autre" ! Il était enfin précisé qu'ils devaient "estre dans des postures décentes"'' .
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''Le même règlement fut rappelé le 2 mai 1740 et le 18 avril 1749, ce qui tendrait à prouver qu'on n'en avait pas fait grand cas. Il fut précisé encore, en 1740, qu'il fallait "se trouver exactement aux processions" et "y assister avec piété et modestie" . Et puis encore le 7 novembre 1757, le Chapitre exhortait le bas-chœur à se mieux tenir et à assurer le service divin avec plus de Piété . ''Rappel encore effectué'' le vendredi 10 février 1769, le bas-chœur était convoqué pour entendre un "avertissement" du sieur de Caqueray, archidiacre de Rennes. Celui-ci rappela en particulier les règlements de 1738, 1740 et 1765. Il ajouta qu'il était nécessaire de "garder un repos convenable" entre les versets afin de ne pas les commencer d'un côté alors qu'ils ne sont pas finis de l'autre. Les musiciens devaient, par ailleurs, être exacts à l'office, même aux petites heures. Quand ils sortaient du chœur, il leur fallait saluer Monsieur le Chantre et ses assistants, ainsi que le célébrant. On leur demandait également des "génuflexions entières" et il leur état défendu de faire du bruit, de bavarder, de rire, de prendre du tabac, de "s'envoyer la tabatière d'un côté à l'autre" ! Il était enfin précisé qu'ils devaient "estre dans des postures décentes"'' .
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Un chanoine remplissait plusieurs fonctions dont l'un consistait bien entendu à chanter dans le chœur. Toutefois, au fil des ans, ce rôle a glissé progressivement vers les chantres comme le rappelle si bien Boileau dans ''Le lutrin'' :
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::''Ah ! dormez, et laissez à des chantres vulgaires''
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::''Le soin d'aller sitôt mériter leurs salaires''.
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(Chant Quatrième)
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Un chanoine remplissait plusieurs fonctions dont l'un consistait bien entendu à chanter dans le chœur. Toutefois, au fil des ans, ce rôle a glissé progressivement vers les chantres comme le rappelle si bien Boileau dans Le lutrin :
 
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Ah ! dormez, et laissez à des chantres vulgaires
 
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Le soin d'aller sitôt mériter leurs salaires. (Chant Quatrième)
 
Plusieurs ordonnances de Notre-Dame de Chartres nous fait découvrir la disposition du chœur depuis le XIIIe siècle. Elles statuent que les chanoines, prêtres et diacres, seraient dans les stalles supérieures, que les chanoines-sous-diacres occuperaient les stalles inférieures. Quant aux chanoines non in sacris, ils se tiendraient sur les basses formes ou sellettes, sièges qui étaient encore au-dessous de ces dernières stalles. C'est à côté de ceux-ci et sur les mêmes bancs que se plaçaient, dans un ordre, allant du jubé aux portes latérales, les marguilliers-clercs, les enfants de chœur et les chapelains ou prêtres habitués .
Plusieurs ordonnances de Notre-Dame de Chartres nous fait découvrir la disposition du chœur depuis le XIIIe siècle. Elles statuent que les chanoines, prêtres et diacres, seraient dans les stalles supérieures, que les chanoines-sous-diacres occuperaient les stalles inférieures. Quant aux chanoines non in sacris, ils se tiendraient sur les basses formes ou sellettes, sièges qui étaient encore au-dessous de ces dernières stalles. C'est à côté de ceux-ci et sur les mêmes bancs que se plaçaient, dans un ordre, allant du jubé aux portes latérales, les marguilliers-clercs, les enfants de chœur et les chapelains ou prêtres habitués .
Mais d'une manière générale, le chantre gagé, clerc  ou laïc, installé à la première stalle après le préchantre , ce dernier titulaire de la 1ère stalle après le doyen, a été déclassé pour rejoindre le bas-clergé, le prolétariat clérical  ou se côtoient le sous-diacre, le paraphoniste , le sous-chantre , le concordant , le bas-chorier, auxquels les bénéficiers, également appelés Grands Vicaires, ou les prébendiers vivant dans l'oisiveté et la mollesse laissent le soin de louer Dieu .  
Mais d'une manière générale, le chantre gagé, clerc  ou laïc, installé à la première stalle après le préchantre , ce dernier titulaire de la 1ère stalle après le doyen, a été déclassé pour rejoindre le bas-clergé, le prolétariat clérical  ou se côtoient le sous-diacre, le paraphoniste , le sous-chantre , le concordant , le bas-chorier, auxquels les bénéficiers, également appelés Grands Vicaires, ou les prébendiers vivant dans l'oisiveté et la mollesse laissent le soin de louer Dieu .  

Version du 20 juillet 2010 à 09:24

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