Les acteurs
De Lamentations de Jérémie.
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Cette énumération un peu sèche nous donne une idée de la composition de la Chapelle et de la Chambre du Roy Henri III qui comprenait à cette époque des chantres castrats. | Cette énumération un peu sèche nous donne une idée de la composition de la Chapelle et de la Chambre du Roy Henri III qui comprenait à cette époque des chantres castrats. | ||
- | + | == Ce chantre entonne mal == | |
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+ | C'est en Espagne qu'apparaît pour la 1<sup>ère</sup> fois la notion de chantres dirigés, comme le dit l'inscription de Mertola, par un ''princeps''. Dans la Vie de saint Séverin du VI<sup>e</sup> siècle, on parle également du ''primicerius cantorum'' de Naples . | ||
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+ | Isidore de Séville dans ses écrits énumère les qualités du ''cantor'', qui doit avoir une voix chantante, douce, limpide, dans une mélodie appropriée à la sainte religion. | ||
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Il doit chanter avec humilité, chasteté, sobriété ; ses mélodies doivent amener le peuple à l'amour céleste non seulement par la sublimité des paroles mais par la suavité de la musique . | Il doit chanter avec humilité, chasteté, sobriété ; ses mélodies doivent amener le peuple à l'amour céleste non seulement par la sublimité des paroles mais par la suavité de la musique . | ||
Cette conception… est réexprimée fortement dans les canons du concile d'Aix de 816, qui une fois encore s'en tient au lexique et à la phraséologie d'Augustin et d'Isidore : "…que la mélodie (des chantres) élève les âmes du peuple qui les entoure jusqu'à la remémoration (memoria) et l'amour des choses célestes, non seulement par la haute portée des mots, mais encore par la suavitas des intonations (tonorum) que l'on fait entendre. | Cette conception… est réexprimée fortement dans les canons du concile d'Aix de 816, qui une fois encore s'en tient au lexique et à la phraséologie d'Augustin et d'Isidore : "…que la mélodie (des chantres) élève les âmes du peuple qui les entoure jusqu'à la remémoration (memoria) et l'amour des choses célestes, non seulement par la haute portée des mots, mais encore par la suavitas des intonations (tonorum) que l'on fait entendre. |