Niccolò Jommelli
De Lamentations de Jérémie.
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Il compose les ''lamentazioni'' suivantes, écrites à Rome en 1750, alors qu'il assiste Pietro Paolo Bencini à Saint-Pierre, à la ''Cappella Giulia'' : | Il compose les ''lamentazioni'' suivantes, écrites à Rome en 1750, alors qu'il assiste Pietro Paolo Bencini à Saint-Pierre, à la ''Cappella Giulia'' : | ||
- | == Mercredi saint : == | + | === Mercredi saint : === |
* ''Incipit lamentatio Jeremiae Prophetae'' pour S, orch et bc, do mineur, Rome, ~1751 ([[Abréviations|A-Wn, D-Bsb, D-MÜs, F-Pn, GB-Lgc, I-BGc, I-Mc, I-Tn, US-Bp]]), | * ''Incipit lamentatio Jeremiae Prophetae'' pour S, orch et bc, do mineur, Rome, ~1751 ([[Abréviations|A-Wn, D-Bsb, D-MÜs, F-Pn, GB-Lgc, I-BGc, I-Mc, I-Tn, US-Bp]]), | ||
- | + | * ''Vau. Et egressus est'' pour S et A, orch et bc, fa majeur, Rome, ~1751 ([[Abréviations|A-Wn, F-Pn, GB-Lbl]]), | |
- | + | * ''Jod. Manum suam misit'' pour A, orch et bc, ré majeur, Rome, ~1751 ([[Abréviations|A-Wn, D-Bsb, D-Mbs, D-MÜs, E-ORI, F-Pn, GB-Lgc]]) ; | |
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- | - II. Lamed. Matribus suis pour S, A, orch et bc, sol majeur (D-Bsb), douteux, attribué à Davide Perez (A-Wn, I-BGc), | + | === Jeudi saint : === |
- | - III. Aleph. Ego vir videns pour A, orch et bc, fa majeur (D-Bsb, D-MÜs, GB-Lbl, US-Bp), douteux, attribué à Davide Perez (A-Wn, I-BGc) ; | + | - II. Lamed. Matribus suis pour S, A, orch et bc, sol majeur ([[Abréviations|texte]]D-Bsb), douteux, attribué à Davide Perez ([[Abréviations|texte]]A-Wn, I-BGc), |
+ | - III. Aleph. Ego vir videns pour A, orch et bc, fa majeur ([[Abréviations|texte]]D-Bsb, D-MÜs, GB-Lbl, US-Bp), douteux, attribué à Davide Perez ([[Abréviations|texte]]A-Wn, I-BGc) ; | ||
• Vendredi saint : | • Vendredi saint : | ||
- | - III. Incipit oratio Jeremiae Prophetae pour S, A, ch à 4 vx, orch et bc, sol mineur (D-MÜs), douteux, attribué à Durante (GB-Lbl). | + | - III. Incipit oratio Jeremiae Prophetae pour S, A, ch à 4 vx, orch et bc, sol mineur ([[Abréviations|texte]]D-MÜs), douteux, attribué à Durante ([[Abréviations|texte]]GB-Lbl). |
(Cf. analyse musicale d'Adélaïde de Place dans Tranchefort). Cette œuvre a été largement appréciée en France au cours du XVIIIe. Diderot lui-même le cite volontiers dans un entretien de son ouvrage Le Neveu de Rameau, lorsque le présumé neveu de Rameau commence à chanter quelques airs dont le récitatif des Lamentations de Jommelli : En chantant un lambeau des Lamentations d'Ioumelli, il répétait avec une précision, une vérité et une chaleur incroyables les plus beaux endroits de chaque morceau ; ce beau récitatif obligé où le prophète peint la désolation de Jérusalem, il l'arrosa d'un torrent de larmes qui en arrachèrent de tous les yeux. Tout y était, et la délicatesse du chant, et la force de l'expression, et la douleur. Il insistait sur les endroits où le musique s'était particulièrement montré comme un grand maître ; s'il quittait la partie du chant, c'était pour prendre celle des instruments, qu'il laissait subitement pour revenir à la voix, entrelaçant l'une à l'autre de manière à conserver les liaisons et l'unité de tout ; s'emparant de nos âmes, et les tenant suspendues dans la situation la plus singulière que j'ai jamais éprouvée... | (Cf. analyse musicale d'Adélaïde de Place dans Tranchefort). Cette œuvre a été largement appréciée en France au cours du XVIIIe. Diderot lui-même le cite volontiers dans un entretien de son ouvrage Le Neveu de Rameau, lorsque le présumé neveu de Rameau commence à chanter quelques airs dont le récitatif des Lamentations de Jommelli : En chantant un lambeau des Lamentations d'Ioumelli, il répétait avec une précision, une vérité et une chaleur incroyables les plus beaux endroits de chaque morceau ; ce beau récitatif obligé où le prophète peint la désolation de Jérusalem, il l'arrosa d'un torrent de larmes qui en arrachèrent de tous les yeux. Tout y était, et la délicatesse du chant, et la force de l'expression, et la douleur. Il insistait sur les endroits où le musique s'était particulièrement montré comme un grand maître ; s'il quittait la partie du chant, c'était pour prendre celle des instruments, qu'il laissait subitement pour revenir à la voix, entrelaçant l'une à l'autre de manière à conserver les liaisons et l'unité de tout ; s'emparant de nos âmes, et les tenant suspendues dans la situation la plus singulière que j'ai jamais éprouvée... | ||