Guillaume-Gabriel Nivers
De Lamentations de Jérémie.
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- | A | + | (Paris ? 1632 – Paris 1714) |
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+ | Compositeur, organiste et théoricien français, il effectue ses études à Paris, est titulaire des orgues de l'église de Saint-Sulpice dès 1654, poste qu'il conserve jusqu'à sa mort, obtient le titre de maître ès arts en 1661, devient en 1678 l'un des quatre organistes de la Chapelle royale, remplace en 1681 Henri Du Mont comme maître de la musique de la reine, est nommé dès sa fondation en 1686, organiste et maître de chant de la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr. | ||
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+ | Jean-Baptiste Totin, et Louis-Nicolas Clérambault figurent parmi ses élèves. | ||
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+ | Ses œuvres très nombreuses sont exclusivement religieuses car il est chargé de l'unification du chant grégorien en France. C'est ainsi que l'on peut trouver des livres liturgiques, antiphonaires, graduels, notamment. Dans ceux-ci, on trouve des ''Lamentationes Jeremiae Prophetae'' selon l'usage romain dans plusieurs éditions : | ||
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+ | * Passiones Domini N.J.C. cum lamentationibus Jeremiae prophetae, et formulis cantus ordinarii officii divini (1683, perdu, 1684, 1698 F-Pn A.50185) (Grove) ; les sulpiciens de Montréal ont possédé au moins 2 exemplaires de la version de 1683 (Pinson, CDN-Mn, Rés BD 104) ; | ||
+ | Les Passions avec l'Exultet et les Leçons de Ténèbres de M. Nivers ; Paris, Christophe Ballard, 1689 ; | ||
+ | * ''Passiones Domini N.I.C. cum Lamentationibus Jeremiae Prophetae''... Paris, Frédéric Léonard, 1698 ([[Abréviations|F-Pn]], A. 50185) ; | ||
+ | * ''Les lamentations du prophete Jeremie'' [plain chant musical], 1704 ([[Abréviations|F-Pn]] D. 11883) ; | ||
+ | * ''Lamentationes Jeremiae prophetae, quarum modulatio correcta & concinnata opera et studio Guillelmi Gabrielis Nivers''. - Lutetiae Parisiorum - Paris, Jean-Baptiste Christophe Ballard, 1719 ([[Abréviations|RISM]] N 716 & NN 716 : [[Abréviations|F-Pn, F-Psg]]) ; | ||
+ | * ''Lamentationes Ieremiae Prophetae. Quarum modulatio correcta & concinnata, etc. Typis... Joannis J. B. Christophori Ballard: Luteciae-Parisiorum'', 1719 ([[Abréviations|RISM]] N 716 & NN 716 : [[Abréviations|GB-Lbm]], [[Abréviations|F-Pn]] Rés. Vm1 100, VM1 1059, [[Abréviations|F-Psg]] Vm 251) ; | ||
+ | * ''Lamentationes Jeremiae prophetae, quarum modulatio correcta & concinnata – Joannis J. B. Christophori Ballard: Luteciae-Parisiorum'', 1723 ([[Abréviations|RISM]] N 717 : [[Abréviations|GB-Lbm]] E. 511, [[Abréviations|US-Cn, I-Vc]], [[Abréviations|F-Pn]] D. 11884, A. 50317) | ||
+ | * Une autre édition en 1741 ([[Abréviations|F-Pn]] D. 1182) ; | ||
+ | * ''Les leçons de ténèbres, en Plain-chant-musical, composées Dans le goût de Mr. Nivers; A l'usage de Paris, Christophe Ballard'', 1765 ([[Abréviations|F-Pn]] Rés. 2298) ; | ||
+ | * Les catalogues de Bailleux entre 1767 et 1786 offrent également ''Les Leçons de Ténèbres'' de Nivers. | ||
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+ | Son plain-chant a été complètement abandonné au cours du XIXe. Pourtant, selon Picard, ces Leçons des Ténèbres sont belles, recueillies, peut-être un peu trop ornées, mais mériteraient d'être plus connues. | ||
+ | Dans les Lamentations, Nivers traduit bien les durées de l'accent psalmodique et les repos respiratoires. Dans l'exemple A, Nivers allonge la dernière syllabe d'Incipit et de lamentatio, en créant un quasi-repos pour souligner le mot sans le faire suivre d'une véritable pause : | ||
+ | Exemple A |