- | e0 Joyeux AcierVos donne9es quantitatives sont fort peu peneirtntes sans analyses qualitatives.Par exemple, n'importe quel e9tudiant de sciences politiques sait bien que l'introduction du vote des femmes en France a e9te9 retarde9, sous la Troisie8me Re9publique, par les radicaux-socialistes qui craignaient, e0 juste titre, que le vote fe9minin soit catholique et conservateur. De8s lors, il est assez ridicule d'imputer aux catholiques de France le caracte8re tardif de ce vote fe9minin alors que cela est dfb e0 leurs adversaires les plus acharne9s !Par ailleurs, vous preatez au protestantisme une influence sur les mentalite9s qui est bien plutf4t celle de la se9cularisation. Les pays scandinaves, pionniers en matie8re d'e9mancipation fe9minine, ont e9te9 aussi en pointe de la se9cularisation. Il suffit de lire les e9crits de la norve9gienne Sigrid Undset pour prendre conscience que l'e9mancipation des femmes ne fut pas force9ment bien accueillie par les e9glises protestantes du nord de l'Europe: mais la se9cularisation de la socie9te9 y e9tant plus avance9e qu'ailleurs, elles l'ont accepte9e, bon an mal an. Vous attribuez donc e0 tort e0 un clivage pays protestants/ pays catholiques ce qui correspond plutf4t e0 un clivage socie9te9 plus se9cularise9e / socie9te9 moins se9cularise9e.Je ne dis pas cela dans un but apologe9tique mais simplement pour e9viter que l'on complique le de9bat en cherchant sur la condition fe9minine des points de de9saccord fondamentaux entre protestants et catholiques. A ma connaissance vous ne trouverez rien dans les e9crits des re9formateurs qui aillent dans le sens d'une plus grande e9mancipation fe9minine que dans le catholicisme. Le clivage, si clivage il y a , n'est pas e0 chercher entre catholiques et protestants mais entre d'une part traditionalisme et fondamentalisme et d'autre part progressisme et libe9ralisme . C'est un clivage transconfessionnel.
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