José Mir y Llusá
De Lamentations de Jérémie.
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- | ( ? – Madrid 1764) | + | (1700-04 Solsona (?) – Madrid 1764) |
- | Maître de chapelle espagnol, il est ''maestro de capilla'' de la cathédrale de Ségovia en 1731, de la cathédrale de Valladolid en 1741 puis de '' | + | Maître de chapelle espagnol, il reçoit les ordres mineurs religieux lorsqu'il habite à Madrid, est nommé ''maestro de capilla'' de la cathédrale de Ségovia en 1731, de la cathédrale de Valladolid en 1741 puis du monastère royal de ''la Encarnación de la Soledad'' de Madrid en 1751. [[Antonio Rodríguez de Hita]] lui succède. |
- | Il a pour élève Manuel de Gamarra. | + | Il est souvent associé à d'autres musiciens influents de la cour : [[José de Nebra Blasco]], Jaume Casellas, José Ripa et les italiens [[Francesco Corselli]] et [[Nicola Conforto]]. Il a pour élève Manuel de Gamarra. |
- | Il a composé une ''Lamentación con violines'' ([[Abréviations|E-Zac]]). | + | Il développe une intense activité musicale à Madrid, et son occupation principale concerne la composition de musique religieuse qui a parcouru un vaste catalogue d'œuvres dispersées dans la sphère d'influence espagnole et latino-américaine. Dans sa musique religieuse, concernant les travaux de double-chœur, les solistes forment l'un d'eux, alors que l'autre est composé d'un ensemble mixte et de l'orchestre plus en dialogue qu'en ''cori spezzati'' comme in Italie. La basse figurée est encore basée sur la harpe et l'orgue (ou le clavecin pour Pâques) et avec l'addition occasionnelle du basson. Sa musique est restée longtemps en service après sa mort. Il a composé une ''Lamentación con violines'' ([[Abréviations|E-Zac]]). |
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+ | ''Le ''Quomodo obscurantum'' est fait partie de la tradition des Leçons de Ténèbres (plus précisément la seconde du Vendredi Saint) avec ses mélismes sur les lettres hébraïques qui ouvrent les versets. En dépit de l’excellence et de l’expressivité du ténor Lluís Villamajó, le caractère plus moderne et galant de l’écriture, un peu vain et d’une virtuosité gratuite dans les Lettres, avec des effets orchestraux trop opulents (''Adhaesit lingua'') d’un brio superficiel pour nos oreilles peut-être trop habitées par Charpentier ou Couperin. Se distingue tout de même nettement Le ''He. Qui vescebantur'' avec les délicieuses effusions du hautbois obligé.'' (Viet-Linh Nguyen) | ||
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+ | [[Image:Mir Score 1.jpg|center|700px|]] | ||
+ | <center>'''Mir y Llusá''', Ms AM 3617, ''Quomodo Obscuratum est''. (photo tirée du livret d'accompagnement du CD Musiepoca)</center> | ||
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+ | La lamentation ''Quomodo obscuraturn est'' (1753) est conforme à une tradition très différente issue des masses polychorales. Elle se situe vers la fin de l'ère baroque quand les gémissements concernant la destruction de Jérusalem ont été considérés très appropriés aux solistes qui a plus de possibilités que le chœur pour exprimer des pathos inhérents aux textes pour Pâques. Comme la tradition l'exige, chaque vers commence par une des lettres de l'alphabet hébreu, lequel conduit aux lamentations de Jérémie. Ces énonciations des lettres ont servi particulièrement à l'exposition vocale mélismatique du soliste, bien que nous soyons toujours loin des ornements qui deviendront communs en l'Italie et dans sa zone d'influence pendant la période des ''castrati''. | ||
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+ | Cette ''Lectio 2a in Sabato con violines y flautas'' (Montserrat, AM 3918 et AM 3617) apparaît comme ''composita est per Dn. Jph Mir de Llusá para Dn Joachin Redonè'', qui était un des ténors de la chapelle de ''La Encarnación''. Les flûtes, remplacées dans les parties solistes par les hautbois dans ''Adhaesit lingua lactentis'' - un ''Andante'' typiquement galant en 3/8- tandis que ''Qui vescebantur voluptuose'' est un duo avec le ténor et le hautbois et un accompagnement de ''pizzicati''. Curieusement, MIR convertit la lettre ''Daleth'' dans un fugue ''alla breve'' sans intervention de l'orchestre et cela est issu d'un travail austère et attaché à la tradition. On doit dire en conclusion, que des deux versions différentes de l'imprécation finale, ''Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum'' qui ont été préservées, nous avons choisi le plus ancien.<sup>[[#1]]</sup> (Josep Dolcet) | ||
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+ | | bgcolor="#D9FFB2" | <span style="color:#57994C;"> | ||
+ | :'''Titre''' : '''Josep Mir i Llusà''' | ||
+ | :'''Interprète''' : Lluís Vilamajó, Chœur La Xantria (dir. Pere Lluís Biosca), Vespres d'Arnadí, | ||
+ | :'''Direction''' : Dani Espasa | ||
+ | :'''Éditeur''' : Musiepoca | ||
+ | :'''Référence''' : MEPCD-004 | ||
+ | :'''Année''' : Juillet-Août 2011 | ||
+ | :'''Contenu''' : Quomodo obscurantum est | ||
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+ | [[Image:Mir y Llusá CD1.jpg|center|300px|]] | ||
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+ | :<span style="color:#808080;"><span id="1">'''1'''. ''Texte issu du livret d'accompagnement du CD de Musiepoca.''</span> | ||
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+ | === Pour en savoir plus === | ||
+ | : Site de Musiépoca : http://www.musiepoca.com/ |