Jean Mouton

De Lamentations de Jérémie.

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[Jean de Hollingue, Jehan de Hollingue ou Houllingue, Jehan Mouton]
[Jean de Hollingue, Jehan de Hollingue ou Houllingue, Jehan Mouton]
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(Haut-Wignes près Samer, Pas-de-Calais ~1460 - Saint-Quentin 30 octobre 1522)
(Haut-Wignes près Samer, Pas-de-Calais ~1460 - Saint-Quentin 30 octobre 1522)
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Compositeur français, apparaissant dans un document notarié de 1507 comme fils de Jehenne le Maire, il est successivement chanteur et professeur de catéchisme à l'église collégiale de Notre-Dame de Nesle à Peronne, (selon d'autres sources il aurait étudié à la maîtrise de Saint-Quentin avec Josquin des Prés, puis y deviendrait ''magister puerorum'', maître des enfants chantant dans le chœur), est maître de chapelle à Nesle vers 1483 où il est ordonné prêtre, est chanteur et copiste de musique à la cathédrale de Saint-Omer vers 1494, obtient la charge des enfants de chœur à la cathédrale d'Amiens vers 1500 sans toutefois être nommé maître de chapelle, est ensuite chanoine à la cathédrale de Thérouanne, obtient ensuite en 1501 une charge à l'église collégiale Saint-André à Grenoble, qu'il abandonne sans permission en 1502, sans doute la raison qui le pousse à quitter sa région pour rentrer au service de la couronne de France comme chanteur, entre au service d’Anne de Bretagne (épouse de Louis XII) qui intercède en 1509 pour qu'il obtienne un canonicat à Saint-André de Grenoble, effectue avec elle un voyage à Grenoble et devient maître de la chapelle du palais en 1505, un de ses motets ''Non nobis domine'' célèbre en 1510 la naissance de la fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, à la mort d'Anne de Bretagne en 1514 écrit le motet ''Quis dabit oculis'', devient maître de chapelle d'abord sous Louis XII puis sous François I<sup>er</sup>, sert la musique royale dirigée alors par Antoine de Longueval où il semble officier comme compositeur de la cour, accompagnant la cour de France lors des pourparlers de paix de décembre 1515 à Bologne, il est remarqué et fait ''notaire apostolique'' par le pape Léon X dont il reste son compositeur favori (selon Heinrich Glarean dans son ''Dodecachordon'' qui étudie à Paris de 1517 à 1522 et qui connaît Mouton, des œuvres de Mouton sont au répertoire de la chapelle papale dès 1513), devient alors le compositeur préféré des Italiens, tant à la cour du duc de Ferrare qu'à Rome ou à Venise, sa musique du début du XVI<sup>e</sup> siècle est la plus copiée et la plus éditée de son vivant dont notamment ses motets par les luthistes et organistes les plus célèbres de la génération suivante (Albert de Rippe, Antonio de Cabezón), et son élève [[Adrian Willaert]], également picard, œuvre beaucoup pour transmettre son héritage, obtient un bénéfice à la cathédrale de Saint-Quentin ou il est enterré. Son épitaphe sur son tombeau est inscrit « En son vivant chantre du roy, chanoine de Thérouanne et de cette église ».
Compositeur français, apparaissant dans un document notarié de 1507 comme fils de Jehenne le Maire, il est successivement chanteur et professeur de catéchisme à l'église collégiale de Notre-Dame de Nesle à Peronne, (selon d'autres sources il aurait étudié à la maîtrise de Saint-Quentin avec Josquin des Prés, puis y deviendrait ''magister puerorum'', maître des enfants chantant dans le chœur), est maître de chapelle à Nesle vers 1483 où il est ordonné prêtre, est chanteur et copiste de musique à la cathédrale de Saint-Omer vers 1494, obtient la charge des enfants de chœur à la cathédrale d'Amiens vers 1500 sans toutefois être nommé maître de chapelle, est ensuite chanoine à la cathédrale de Thérouanne, obtient ensuite en 1501 une charge à l'église collégiale Saint-André à Grenoble, qu'il abandonne sans permission en 1502, sans doute la raison qui le pousse à quitter sa région pour rentrer au service de la couronne de France comme chanteur, entre au service d’Anne de Bretagne (épouse de Louis XII) qui intercède en 1509 pour qu'il obtienne un canonicat à Saint-André de Grenoble, effectue avec elle un voyage à Grenoble et devient maître de la chapelle du palais en 1505, un de ses motets ''Non nobis domine'' célèbre en 1510 la naissance de la fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, à la mort d'Anne de Bretagne en 1514 écrit le motet ''Quis dabit oculis'', devient maître de chapelle d'abord sous Louis XII puis sous François I<sup>er</sup>, sert la musique royale dirigée alors par Antoine de Longueval où il semble officier comme compositeur de la cour, accompagnant la cour de France lors des pourparlers de paix de décembre 1515 à Bologne, il est remarqué et fait ''notaire apostolique'' par le pape Léon X dont il reste son compositeur favori (selon Heinrich Glarean dans son ''Dodecachordon'' qui étudie à Paris de 1517 à 1522 et qui connaît Mouton, des œuvres de Mouton sont au répertoire de la chapelle papale dès 1513), devient alors le compositeur préféré des Italiens, tant à la cour du duc de Ferrare qu'à Rome ou à Venise, sa musique du début du XVI<sup>e</sup> siècle est la plus copiée et la plus éditée de son vivant dont notamment ses motets par les luthistes et organistes les plus célèbres de la génération suivante (Albert de Rippe, Antonio de Cabezón), et son élève [[Adrian Willaert]], également picard, œuvre beaucoup pour transmettre son héritage, obtient un bénéfice à la cathédrale de Saint-Quentin ou il est enterré. Son épitaphe sur son tombeau est inscrit « En son vivant chantre du roy, chanoine de Thérouanne et de cette église ».
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Il est cité par différents auteurs, tels que Rabelais, dans le prologue du Quart Livre en 1552, ou Pierre Maillard dans Tons et discours sur les modes de musique en 1610.
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Il est cité par différents auteurs, tels que Rabelais, dans le prologue du Quart Livre en 1552 : ''Et veidz que tout bon compaignon appelloit sa guarse fille de joye, ma Coingnee. Car avecques cestuy ferrement (cela disoit exhibent son coingnouoir dodrental) ilz leurs coingnent si fierement & d’audace leurs emmanchouoirs, qu’elles restent exemptes d’une paour epidemiale entre le sexe feminin: c’est que du bas ventre ilz leurs tombassent sus les talons, par default de telles agraphes. & me soubvient (car j’ay mentule, voyre diz je memoire, bien belle, et grande assez pour emplir un pot beurrier) avoir un jour du Tubilustre, es feries de ce bon Vulcan en may, ouy jadis en un beau parterre Josquin des prez, Ollzegan, Hobrethz, Agricola, Brumel, Camelin, Vigoris, de la fage, Bruyer, Prioris, Seguin, De la rue, Midy, Moulu,  '''Mouton next hit''', Guascoigne, Loyset, Compere[Main1], Penet, Fevin, Rouzee, Richardfort Rousseau, Consilion, Constantio festi, Jacquet bercan, chantans melodieusement.'' (Prologue du Quart-Livre)
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ou Pierre Maillard dans Tons et discours sur les modes de musique en 1610.

Version du 18 novembre 2015 à 08:50

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