3. La polyphonie de la Renaissance
De Lamentations de Jérémie.
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[[Image:Analyse 054.jpg|left|250px|]]Il reste à placer le texte car, comme on peut le voir, celui-ci est écrit indépendamment des notes avec des signes d'abréviation ou de répétition. Le début de ''l'O vos omnes'' du ténor est assez significatif à ce sujet (voir M) : le "O" est décalé par rapport à sa note, le ''la'' ; notez le ''omes'' pour omnes avec un "~" noté au-dessus dudit mot (symbole d'abréviation), idem pour le "~" du ''transitis'' qui s'inscrit par un trait surligné, le ''per'' transformé en ''p'' barré et le "''m''" de ''viam'' traité comme précédemment par un "~". Plus haut, on notera le "m" du ''Hierusalem'' traité en forme de "''z''" et qui équivaut à un "m" verticalisé. Après ''viam'', suit le signe •//• indiquant une répétition des paroles et c'est au chanteur de placer le texte à répéter en fonction du nombre de notes dont il dispose (ici il ne faut répéter que ''per viam''). Il faut croire que les chantres étaient suffisamment entraînés à l'époque pour interpréter l'intention du compositeur à la simple vue de la partition ; c'était aussi cela "chanter sur le livre". Le travail de reconstitution doit donc s'achever sur un placement judicieux des paroles qui doit répondre à des règles précises dont notamment la correspondance entre les syllabes fortes latines et les notes longues, la musique respectant dans l'ensemble la ponctuation du texte (il peut y avoir des exceptions), et le placement des mélismes sur les syllabes fortes, la dernière syllabe la plus faible recevant des notes plus "courtes". Donc, avant de placer les paroles, il faut repérer les accents et la ponctuation qui semble être la suivante : | [[Image:Analyse 054.jpg|left|250px|]]Il reste à placer le texte car, comme on peut le voir, celui-ci est écrit indépendamment des notes avec des signes d'abréviation ou de répétition. Le début de ''l'O vos omnes'' du ténor est assez significatif à ce sujet (voir M) : le "O" est décalé par rapport à sa note, le ''la'' ; notez le ''omes'' pour omnes avec un "~" noté au-dessus dudit mot (symbole d'abréviation), idem pour le "~" du ''transitis'' qui s'inscrit par un trait surligné, le ''per'' transformé en ''p'' barré et le "''m''" de ''viam'' traité comme précédemment par un "~". Plus haut, on notera le "m" du ''Hierusalem'' traité en forme de "''z''" et qui équivaut à un "m" verticalisé. Après ''viam'', suit le signe •//• indiquant une répétition des paroles et c'est au chanteur de placer le texte à répéter en fonction du nombre de notes dont il dispose (ici il ne faut répéter que ''per viam''). Il faut croire que les chantres étaient suffisamment entraînés à l'époque pour interpréter l'intention du compositeur à la simple vue de la partition ; c'était aussi cela "chanter sur le livre". Le travail de reconstitution doit donc s'achever sur un placement judicieux des paroles qui doit répondre à des règles précises dont notamment la correspondance entre les syllabes fortes latines et les notes longues, la musique respectant dans l'ensemble la ponctuation du texte (il peut y avoir des exceptions), et le placement des mélismes sur les syllabes fortes, la dernière syllabe la plus faible recevant des notes plus "courtes". Donc, avant de placer les paroles, il faut repérer les accents et la ponctuation qui semble être la suivante : | ||
- | O vos | + | O vos <u>om</u>nes, qui tran<u>sí</u>tis per <u>vi</u>am, atténdite, & vidéte si est dolor sicut dolor meus : quóniam vindemiávit me, ut locútus est Dóminus in die iræ furóris sui . |