Doit-on suivre les grands courants ?

De Lamentations de Jérémie.

(Page créée avec « ''On a couru en foule à la Sainte-Chapelle et à l'Abbaye aux Bois . Ce que l'on entendit à la Sainte-Chapelle était de MM. Chaperon, La Lande et Lalouette, et à l'Abbay… »)
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''On a couru en foule à la Sainte-Chapelle et à l'Abbaye aux Bois . Ce que l'on entendit à la Sainte-Chapelle était de MM. Chaperon, La Lande et Lalouette, et à l'Abbaye aux Bois de M. Charpentier .''
''On a couru en foule à la Sainte-Chapelle et à l'Abbaye aux Bois . Ce que l'on entendit à la Sainte-Chapelle était de MM. Chaperon, La Lande et Lalouette, et à l'Abbaye aux Bois de M. Charpentier .''
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Tous ces faits sont également confirmés par Cousin de Courchamps dans ses ''Souvenirs de la marquise de Créquy'' dont le lecteur trouvera profit à en lire un extrait [[en annexe D]].
Tous ces faits sont également confirmés par Cousin de Courchamps dans ses ''Souvenirs de la marquise de Créquy'' dont le lecteur trouvera profit à en lire un extrait [[en annexe D]].
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Dans l''''Office de la Semaine Sainte de 1749''' , on fait remarquer qu'''on ne peut s'empêcher de condamner un autre abus'' […] ''par lequel plusieurs Chrétiens accoûtumés à une vie oisive ou dissipée, ne cherchent dans ces jours de sainteté & de pénitence, qu'à contenter leur curiosité, & à flatter leurs oreilles & leurs yeux, en se rendant sans aucun sentiment de piété dans des Eglises, où un sordide interêt fait qu'on les invite comme a une assemblée mondaine, & où ils assistent avec une dissipation scandaleuse, pendant que des voix profanes viennent insulter à la majesté du lieu saint, par une musique plus propre à flater les passions, qu'à exciter la dévotion, & à donner à des hommes mondains une espèce de spectacle pour les dédommager en quelque sorte de ceux qui sont suspendus, & dont ils sont privés pendant cette quinzaine.''
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Dans l''''Office de la Semaine Sainte de 1749''' , on fait remarquer ''qu'on ne peut s'empêcher de condamner un autre abus'' […] ''par lequel plusieurs Chrétiens accoûtumés à une vie oisive ou dissipée, ne cherchent dans ces jours de sainteté & de pénitence, qu'à contenter leur curiosité, & à flatter leurs oreilles & leurs yeux, en se rendant sans aucun sentiment de piété dans des Eglises, où un sordide interêt fait qu'on les invite comme a une assemblée mondaine, & où ils assistent avec une dissipation scandaleuse, pendant que des voix profanes viennent insulter à la majesté du lieu saint, par une musique plus propre à flater les passions, qu'à exciter la dévotion, & à donner à des hommes mondains une espèce de spectacle pour les dédommager en quelque sorte de ceux qui sont suspendus, & dont ils sont privés pendant cette quinzaine.''
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Il est vrai qu'à la Semaine sainte, moment le plus fort sur un plan liturgique, les chapitres, et par leur intermédiaire de leur maître de chapelle ou de chœur, organisent un véritable imprésariat théâtral pour recruter chanteurs et instrumentistes afin de renforcer les effectifs dont ils disposent habituellement. Des sommes globales ou des remboursements de frais sont allouées à cette occasion à cet impresario afin de ne pas amoindrir la réputation du diocèse.
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Il est vrai qu'à la Semaine sainte, moment le plus fort sur un plan liturgique, les chapitres, et par leur intermédiaire de leur maître de chapelle ou de chœur, organisent un véritable ''imprésariat théâtral'' pour recruter chanteurs et instrumentistes afin de renforcer les effectifs dont ils disposent habituellement. Des sommes globales ou des remboursements de frais sont allouées à cette occasion à cet impresario afin de ne pas amoindrir la réputation du diocèse.
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L'époque des musici forastieri della musica straordinaria débute. Tout d'abord en Italie, à Rome et dans l'Etat pontifical. Ensuite dans les autres pays.
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Ainsi, à la fin du XVIIIe siècle, dans les registres de la Sainte Chapelle à Paris, on trouve le 1er avril 1780, un paiement de 24 fr. à un basson externe pour la Semaine Sainte , et le 19 mars 1785, l'inscription suivante : Ce jour M. Le Preux maître de musique ayant représenté à la Compagnie l'impossibilité de donner de la musique soit pendant les Tenebres soit pour le jour de Pasques, vu l'infirmité de plusieurs musiciens, MM. lui ont accordé 3 louis pour les remplacer par des musiciens étrangers, et ont en même temps arrêté des representations au ministre de Paris sur l'état déplorable de la Sainte-Chapelle  .
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Cet exemple n'a rien d'exceptionnel puisque les exemples se multiplient à l'infini dans les ouvrages tirés de la lecture des registres capitulaires que ce soit en France, en Espagne ou ailleurs.
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L'époque des ''musici forastieri della musica straordinaria'' débute. Tout d'abord en Italie, à Rome et dans l'Etat pontifical. Ensuite dans les autres pays.
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Ainsi, à la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle, dans les registres de la Sainte Chapelle à Paris, on trouve le 1<sup>er</sup> avril 1780, un paiement de 24 fr. à ''un basson externe pour la Semaine Sainte'' , et le 19 mars 1785, l'inscription suivante : ''Ce jour M. Le Preux maître de musique ayant représenté à la Compagnie l'impossibilité de donner de la musique soit pendant les Tenebres soit pour le jour de Pasques, vu l'infirmité de plusieurs musiciens, MM. lui ont accordé 3 louis pour les remplacer par des musiciens étrangers, et ont en même temps arrêté des representations au ministre de Paris sur l'état déplorable de la Sainte-Chapelle  '' .
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Cet exemple n'a rien d'exceptionnel puisque les exemples se multiplient à l'infini dans les ouvrages tirés de la lecture des registres capitulaires que ce soit en France, en Espagne ou ailleurs.
&#10152;  [[La grande époque des Offices des Ténèbres|<span style="color:#994C6A;">Retour au sommaire</span>]]
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Version du 23 juillet 2010 à 08:53

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