Mathieu Aubery
De Lamentations de Jérémie.
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([[Abréviations|E-Mn]], ms. 2222). | ([[Abréviations|E-Mn]], ms. 2222). | ||
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+ | Ces lamentations étaient composées sur demande de la Reine même et chantées devant elle, pendant son retrait à Bayonne. Mathieu Aubery utilise trois voix différentes qui alternent en solo dans les Leçons, accompagnées par un petit orchestre, composé de flûtes allemandes, de violons, de viole de gambe récitante et de basse continue. Cela permet une grande variété timbrique soulignant l'aspect dramatique du texte biblique. | ||
'''Reynaud''' en a fait une critique très circonstanciée après avoir parcouru les partitions. D'après lui, les œuvres de ce manuscrit recourent aux mêmes procédés d'écriture et comportent les mêmes maladresses et innombrables erreurs commises : erreur dans l'utilisation des clés, monotonie des mesures, anomalies d'écriture (à 3/2 les notes sont évidées), modulations sans transitions tonales, utilisation incorrecte des accidents, frottements répétés sans résolution, chiffrage de la basse en contradiction avec l'harmonie produite par les autres voix, mouvements parallèles, cadences sur l'accord de tierce ou de sixte placé sur la tonique, vide harmonique, etc. Sa conclusion est sans recours : ''sur ce manuscrit'' à l'état brut, ''impossible à corriger totalement tant les dissonances sont fréquentes, les altérations incohérentes et à travers lequel l'intention du musicien reste défigurée, voire indécelable, aucune analyse systématique ne peut être tentée… le musicien a composé horizontalement, dans une écouté mélodique et non harmonique des voix''. | '''Reynaud''' en a fait une critique très circonstanciée après avoir parcouru les partitions. D'après lui, les œuvres de ce manuscrit recourent aux mêmes procédés d'écriture et comportent les mêmes maladresses et innombrables erreurs commises : erreur dans l'utilisation des clés, monotonie des mesures, anomalies d'écriture (à 3/2 les notes sont évidées), modulations sans transitions tonales, utilisation incorrecte des accidents, frottements répétés sans résolution, chiffrage de la basse en contradiction avec l'harmonie produite par les autres voix, mouvements parallèles, cadences sur l'accord de tierce ou de sixte placé sur la tonique, vide harmonique, etc. Sa conclusion est sans recours : ''sur ce manuscrit'' à l'état brut, ''impossible à corriger totalement tant les dissonances sont fréquentes, les altérations incohérentes et à travers lequel l'intention du musicien reste défigurée, voire indécelable, aucune analyse systématique ne peut être tentée… le musicien a composé horizontalement, dans une écouté mélodique et non harmonique des voix''. | ||
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+ | Ces lamentations ont été partiellement données sur MUSIQ3 le 22 avril 2011 en direct de l'Église des Minimes à Bruxelles (prod. BOZAR) par l'Ensemble ''Il Suonar Parlante'', sous la direction de Vittorio Ghielmi, avec la soprano Graciela Gibelli, le ténor Kristian Adam et le baryton Fulvio Bettini. |