2. Les rites protestants

De Lamentations de Jérémie.

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La Fédération Protestante de France  (FPF) en propose la classification non exhaustive suivante :
La Fédération Protestante de France  (FPF) en propose la classification non exhaustive suivante :
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Églises luthériennes,
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Églises réformées et méthodistes,
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* Églises luthériennes,
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Églises évangéliques : Armée du Salut, Baptistes, Nazaréen, Adventiste et Mennonites,
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* Églises réformées et méthodistes,
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Églises pentecôtistes : Apostolique, de Dieu, Tzigane, Rochefort, Foursquare, Agapé, Baptistes charismatiques, Union d'Églises Protestantes en Mission, etc.,
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* Églises évangéliques : Armée du Salut, Baptistes, Nazaréen, Adventiste et Mennonites,
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Communauté protestante interdénominationnelle en incluant les quakers,  
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* Églises pentecôtistes : Apostolique, de Dieu, Tzigane, Rochefort, Foursquare, Agapé, Baptistes charismatiques, Union d'Églises Protestantes en Mission, etc.,
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* Communauté protestante interdénominationnelle en incluant les quakers,  
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auxquelles il faut rajouter les églises protestantes non implantées en France : Frères moraves, Église non-conformiste, Église presbytérienne, puritains, etc. ou celles présentes en France mais en provenance de pays étrangers : Églises protestantes malgache, africaine, chinoise, coréenne, kabyle, presbytérienne écossaise, luthérienne suédoise, etc.
auxquelles il faut rajouter les églises protestantes non implantées en France : Frères moraves, Église non-conformiste, Église presbytérienne, puritains, etc. ou celles présentes en France mais en provenance de pays étrangers : Églises protestantes malgache, africaine, chinoise, coréenne, kabyle, presbytérienne écossaise, luthérienne suédoise, etc.
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Chaque Église conduit un culte qui lui est propre et qui peut être différent localement au sein d'une même Église. On peut donc affirmer qu'il n'existe pas un culte unique mais des cultes célébrés dans la tradition de chacune de ces églises.
Chaque Église conduit un culte qui lui est propre et qui peut être différent localement au sein d'une même Église. On peut donc affirmer qu'il n'existe pas un culte unique mais des cultes célébrés dans la tradition de chacune de ces églises.
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Toutefois, toutes les célébrations s'appuient sur la parole et le chant. Trait d'union entre toutes les Églises, la Bible est le noyau central d'où sont tirées les lectures et les prédications et ce, quelle que soit l'Église. Le chant, accompagné ou non, repose principalement sur les cantiques de louange et d'adoration.
Toutefois, toutes les célébrations s'appuient sur la parole et le chant. Trait d'union entre toutes les Églises, la Bible est le noyau central d'où sont tirées les lectures et les prédications et ce, quelle que soit l'Église. Le chant, accompagné ou non, repose principalement sur les cantiques de louange et d'adoration.
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Comme le précise le pasteur Gill Daudé du Service Œcuménique de la FPF, on doit distinguer les Églises qui n'ont pas une tradition liturgique fixe de celles qui ont une tradition liturgique séculaire.  
Comme le précise le pasteur Gill Daudé du Service Œcuménique de la FPF, on doit distinguer les Églises qui n'ont pas une tradition liturgique fixe de celles qui ont une tradition liturgique séculaire.  
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Dans le 1er cas, les textes bibliques varient suivant l'inspiration du prédicateur, du président du culte ou de l'équipe dirigeante. C'est le cas des Églises pentecôtistes et évangéliques. Dans le 2ème cas, la liturgie est plus précise encore que souvent dépendante du pasteur. C'est le cas des Églises Réformées ou Luthériennes.
 
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Le pasteur Daudé précise par ailleurs que les Lamentations de Jérémie ne sont pas systématiquement lues au cours des cérémonies plus ou moins marquées de la semaine précédant Pâques. Par contre, elles sont proposées à plusieurs occasions au cours du cycle triennal liturgique. Par exemple, dans la liturgie luthérienne actuelle, la lecture en est faite le 5ème dimanche du temps de l'Église de l'année B (versets 3:22 à 33) ou dans l'Église évangélique luthérienne de France ou le 16ème dimanche après la Trinité. Le verset 3:25 est également utilisé comme promesse de grâce après la confession des péchés et avant l'absolution au temps de la Septuagésime. Enfin, les versets 3:22 à 26 & 31 à 33 sont suggérés comme acclamation d'ouverture ou comme une lecture biblique possible lors de services funèbres.
 
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Du côté de l'Église réformée, la rénovation liturgique actuellement en cours n'a pas formalisé le cycle pascal. On sait toutefois, en se référant à l'ancienne liturgie dite liturgie verte de 1963, que les Lamentations n'apparaissent dans aucune lecture si le cycle dure quatre ans, mais sont bien présentes sur un cycle triennal (commun aux Églises luthériennes et réformées) où il est conseillé de lire les versets 1:1 à 5 et 12, 2:1 à 11 et 13 le lundi de la Semaine Sainte, les versets 3:1 à 6, 18 à 27, 39 et 49 à 60 le mardi, les versets 4:1 et 2 à 6, 12 à 16 et 20 le mercredi, et les versets 5:1 à 3 et 15 à 22 le jeudi. Le Samedi Saint, au cours de la vigile pascale, les versets 3:55 à 58 sont lus dans l'adoration du début et les versets 3:1 à 7 et 18 à 33 à choisir dans les lectures. 
 
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Rite de la Communauté des Diaconesses de Reuilly
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Dans le 1<sup>er</sup> cas, les textes bibliques varient suivant l'inspiration du prédicateur, du président du culte ou de l'équipe dirigeante. C'est le cas des Églises pentecôtistes et évangéliques. Dans le 2<sup>ème</sup> cas, la liturgie est plus précise encore que souvent dépendante du pasteur. C'est le cas des Églises Réformées ou Luthériennes.
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Le pasteur Daudé précise par ailleurs que les Lamentations de Jérémie ne sont pas systématiquement lues au cours des cérémonies plus ou moins marquées de la semaine précédant Pâques. Par contre, elles sont proposées à plusieurs occasions au cours du cycle triennal liturgique. Par exemple, dans la liturgie luthérienne actuelle, la lecture en est faite le 5<sup>ème</sup> dimanche du temps de l'Église de l'année B (versets 3:22 à 33) ou dans l'Église évangélique luthérienne de France ou le 16<sup>ème</sup> dimanche après la Trinité. Le verset 3:25 est également utilisé comme promesse de grâce après la confession des péchés et avant l'absolution au temps de la Septuagésime. Enfin, les versets 3:22 à 26 & 31 à 33 sont suggérés comme acclamation d'ouverture ou comme une lecture biblique possible lors de services funèbres.
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Du côté de l'Église réformée, la rénovation liturgique actuellement en cours n'a pas formalisé le cycle pascal. On sait toutefois, en se référant à l'ancienne liturgie dite '''''liturgie verte''''' de 1963, que les Lamentations n'apparaissent dans aucune lecture si le cycle dure quatre ans, mais sont bien présentes sur un cycle triennal (commun aux Églises luthériennes et réformées) où il est conseillé de lire les versets 1:1 à 5 et 12, 2:1 à 11 et 13 le lundi de la Semaine Sainte, les versets 3:1 à 6, 18 à 27, 39 et 49 à 60 le mardi, les versets 4:1 et 2 à 6, 12 à 16 et 20 le mercredi, et les versets 5:1 à 3 et 15 à 22 le jeudi. Le Samedi Saint, au cours de la vigile pascale, les versets 3:55 à 58 sont lus dans l'adoration du début et les versets 3:1 à 7 et 18 à 33 à choisir dans les lectures. 
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'''Rite de la Communauté des Diaconesses de Reuilly'''
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Dans la Communauté des Diaconesses de Reuilly qui suit l'ancien office de Taizé, les Lamentations de Jérémie sont récitées à 8 heures aux Laudes des Jeudi, Vendredi et Samedi Saints. Rappelons que l'ancien office de Taizé est issu des travaux d'un groupe de travail suisse Église et liturgie qui a œuvré dans les années 1960 sur le déroulement des offices.
Dans la Communauté des Diaconesses de Reuilly qui suit l'ancien office de Taizé, les Lamentations de Jérémie sont récitées à 8 heures aux Laudes des Jeudi, Vendredi et Samedi Saints. Rappelons que l'ancien office de Taizé est issu des travaux d'un groupe de travail suisse Église et liturgie qui a œuvré dans les années 1960 sur le déroulement des offices.
Les cérémonies au cours desquelles les lamentations sont récitées mais non chantées sont bâties sous forme de veille classique. Elles se déroulent en l'absence du pasteur. La chapelle et notamment l'autel est dépouillée de tous ses apparats habituels. Il n'y a pas de cérémonial particulier et les sœurs sont réparties en demi-cercle face à l'autel. On retrouve ici l'aspect trinitaire donné à ce rite : trois jours, trois veilles, trois lamentations. Donnés à titre d'exemple, les offices suivent le cycle ci-dessous. Ils concernent la seule communauté monastique de l'hôpital des Diaconesses. En effet, suivant les effectifs et les capacités des communautés composant la congrégation, la structure des offices n'est pas modifiée mais son déroulement est plus ou moins allégé.   
Les cérémonies au cours desquelles les lamentations sont récitées mais non chantées sont bâties sous forme de veille classique. Elles se déroulent en l'absence du pasteur. La chapelle et notamment l'autel est dépouillée de tous ses apparats habituels. Il n'y a pas de cérémonial particulier et les sœurs sont réparties en demi-cercle face à l'autel. On retrouve ici l'aspect trinitaire donné à ce rite : trois jours, trois veilles, trois lamentations. Donnés à titre d'exemple, les offices suivent le cycle ci-dessous. Ils concernent la seule communauté monastique de l'hôpital des Diaconesses. En effet, suivant les effectifs et les capacités des communautés composant la congrégation, la structure des offices n'est pas modifiée mais son déroulement est plus ou moins allégé.   

Version du 11 juillet 2010 à 07:04

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