Les acteurs

De Lamentations de Jérémie.

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* <big>'''[[Les enfants de chœur ]]'''</big>
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Les enfants de chœur
 
Des enfants de chœur ont servi les offices dès les premiers siècles après Jésus-Christ comme l'attestent certains registres capitulaires. Ils ont été regroupés en maîtrise ou psallette, bien plus tard.
Des enfants de chœur ont servi les offices dès les premiers siècles après Jésus-Christ comme l'attestent certains registres capitulaires. Ils ont été regroupés en maîtrise ou psallette, bien plus tard.
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Les enfants de chœur des cathédrales appartenaient quelquefois à de hautes familles, plus généralement à la bourgeoisie (haute et petite) et plus rarement à la classe rurale. Ils portaient le costume des clercs, la tonsure, l'aube, le ceinturon et dans certains diocèses l'amict . Ils remplissaient également des fonctions diverses comme thuriféraires  ou acolythes . C'est au cours du XIIIe-XIVe siècles qu'une séparation s'opère entre les clercs "de service" et ceux consacrés au chant.
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Les enfants de chœur des cathédrales appartenaient quelquefois à de hautes familles, plus généralement à la bourgeoisie (haute et petite) et plus rarement à la classe rurale. Ils portaient le costume des clercs, la tonsure, l'aube, le ceinturon et dans certains diocèses l'amict . Ils remplissaient également des fonctions diverses comme thuriféraires  ou acolythes . C'est au cours du XIII<sup>e</sup>-XIV<sup>e</sup> siècles qu'une séparation s'opère entre les clercs "de service" et ceux consacrés au chant.
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Les maîtrises sont intégrées dans un dispositif liturgique et musical serré dont l'importance est fonction du rang du chapitre. Les plus célèbres, selon Clerval, seraient celles de Paris, de Rouen, d'Amiens et de Chartres.
Les maîtrises sont intégrées dans un dispositif liturgique et musical serré dont l'importance est fonction du rang du chapitre. Les plus célèbres, selon Clerval, seraient celles de Paris, de Rouen, d'Amiens et de Chartres.
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En Espagne, à Tolède, les clercs remplissaient également d'autres fonctions. Certains seises et des autres clerizones dansaient dans l'église tandis que d'autres, travestis, animaient des scènes "théâtrales" religieuses (prophétie de la Sybille lors des matines de Noël, bergers pour la messe de minuit, etc.).
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A la maîtrise de la cathédrale de Chartres , les enfants de chœur ont reçu des noms qui caractérisent bien la jeunesse des voix : du XIVe à la Révolution, enfants chanoines de N.-D., élèves ou nourrissons de l'église, clercs ou petits clercs ; dans les premières années, pueri chori ou de choro ; de 1316 à 1326 environ, des enfants ou clercs de chœur en aube, pueri ou clerici chori in albis, pueri chorales (1385), enfans de cuer (1415) et enfants d'aube, pueri in albis, jusqu'au dernier tiers du XVe siècle. Dans d'autres endroits, on les nomme petits chantres (choraules à Colmar) ou encore pueri altaris (Rouen).
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En Espagne, à Tolède, les clercs remplissaient également d'autres fonctions. Certains ''seises'' et des autres ''clerizones'' dansaient dans l'église tandis que d'autres, travestis, animaient des scènes "théâtrales" religieuses (prophétie de la Sybille lors des matines de Noël, bergers pour la messe de minuit, etc.).
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Á Angers, les enfants sont appelés d'abord pueri chori, enfants de chœur, ou bien sertores, serteurs, serviteurs. Fin 17ème siècle et 18ème, on les désigne sous le nom de pueri simphoniaci. Ces noms disent qu'ils ont une fonction de service dans les offices du chœur et que le chant et la musique font particulièrement partie de leur fonction .
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A la maîtrise de la cathédrale de Chartres , les enfants de chœur ont reçu des noms qui caractérisent bien la jeunesse des voix : du XIV<sup>e</sup> à la Révolution, ''enfants chanoines de N.-D.'', élèves ou ''nourrissons'' de l'église, ''clercs'' ou ''petits clercs'' ; dans les premières années, ''pueri chori'' ou de ''choro'' ; de 1316 à 1326 environ, des enfants ou clercs de chœur en aube, ''pueri'' ou ''clerici chori in albis'', ''pueri chorales'' (1385), ''enfans de cuer'' (1415) et enfants d'aube, ''pueri in albis'', jusqu'au dernier tiers du XV<sup>e</sup> siècle. Dans d'autres endroits, on les nomme petits chantres (''choraules'' à Colmar) ou encore ''pueri altaris'' (Rouen).
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Á Angers, ''les enfants sont appelés d'abord ''pueri chori'', enfants de chœur, ou bien ''sertores'', ''serteurs'', serviteurs. Fin 17ème siècle et 18ème, on les désigne sous le nom de ''pueri simphoniaci''. Ces noms disent qu'ils ont une fonction de service dans les offices du chœur et que le chant et la musique font particulièrement partie de leur fonction'' .
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On a peu de description de la cérémonie des Ténèbres. Dans l'Histoire de la Maîtrise de Rouen, les Abbés Collette et Bourdon décrivent par une anecdote romancée de maîtrisien la première des trois cérémonies qu'il est apparu bon de rappeler .
On a peu de description de la cérémonie des Ténèbres. Dans l'Histoire de la Maîtrise de Rouen, les Abbés Collette et Bourdon décrivent par une anecdote romancée de maîtrisien la première des trois cérémonies qu'il est apparu bon de rappeler .
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C'est le mercredi saint, on fait l'office des Ténèbres.
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La pensée du Calvaire oppresse les âmes, il y a dans l'air comme une émotion répandue ; on ne sait pourquoi, on se sent un vague désir de pleurer.
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::''C'est le mercredi saint, on fait l'office des Ténèbres''.
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Tout à coup… Mais laissons la parole à un ancien enfant de chœur aujourd'hui publiciste. M. Cornély faisait naguère ce tableau charmant dans lequel plus d'un vieil habitué de la Cathédrale de Lyon a cru le reconnaître : Tout à coup on voit se lever d'un des bancs les plus bas un tout petit clerc. Il doit avoir onze ans. Il a le corps grêle, les cheveux châtains, les yeux bleus. Il a les joues roses, d'ordinaire du moins, car pour l'instant ses joues roses sont blanches d'émotion.
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::''La pensée du Calvaire oppresse les âmes, il y a dans l'air comme une émotion répandue ; on ne sait pourquoi, on se sent un vague désir de pleurer''.
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Avant de sortir du milieu de ses camarades, il a donné un coup de coude à droite en disant : J'ai bien peur. Et un coup de coude à gauche en disant : Surtout ne me fais pas rire. Ça, c'est de la forfanterie, car il n'a pas envie de rire du tout le petit clerc. Il a les tempes, la gorge et l'estomac serrés, et ses mains, croisées sous son camail, sont toutes froides.
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::''Tout à coup… Mais laissons la parole à un ancien enfant de chœur aujourd'hui publiciste. M. Cornély faisait naguère ce tableau charmant dans lequel plus d'un vieil habitué de la Cathédrale de Lyon a cru le reconnaître : Tout à coup on voit se lever d'un des bancs les plus bas un tout petit clerc. Il doit avoir onze ans. Il a le corps grêle, les cheveux châtains, les yeux bleus. Il a les joues roses, d'ordinaire du moins, car pour l'instant ses joues roses sont blanches d'émotion''.
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::''Avant de sortir du milieu de ses camarades, il a donné un coup de coude à droite en disant :'' J'ai bien peur. ''Et un coup de coude à gauche en disant :'' Surtout ne me fais pas rire. ''Ça, c'est de la forfanterie, car il n'a pas envie de rire du tout le petit clerc. Il a les tempes, la gorge et l'estomac serrés, et ses mains, croisées sous son camail, sont toutes froides''.
Il se dirige en chancelant vers la vaste estrade, élevée de trois marches, qui termine le chœur et sur laquelle sont d'ordinaire installés les pupitres de la Maîtrise. Il écoute les dernières notes de la ritournelle de l'orgue et il commence, après avoir toussé doucement pour s'éclairer la voix.
Il se dirige en chancelant vers la vaste estrade, élevée de trois marches, qui termine le chœur et sur laquelle sont d'ordinaire installés les pupitres de la Maîtrise. Il écoute les dernières notes de la ritournelle de l'orgue et il commence, après avoir toussé doucement pour s'éclairer la voix.
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C'est un petit son aigrelet, tremblotant, mais bien juste, qui sort de cette frêle poitrine et qui murmure :
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::C'est un petit son aigrelet, tremblotant, mais bien juste, qui sort de cette frêle poitrine et qui murmure :
Incipit lamentatio Jererniæ prophetæ.
Incipit lamentatio Jererniæ prophetæ.
Sur la dernière syllabe il y a une cadence lente et plaintive dans le mode mineur que l'enfant chanteur a particulièrement travaillée. Il l'exécute d'une manière qui le satisfait lui-même. La voix se raffermit. Ce n'est plus l'oisillon qui bal de l'aile au bord du nid : c'est l'oiseau qui vole.
Sur la dernière syllabe il y a une cadence lente et plaintive dans le mode mineur que l'enfant chanteur a particulièrement travaillée. Il l'exécute d'une manière qui le satisfait lui-même. La voix se raffermit. Ce n'est plus l'oisillon qui bal de l'aile au bord du nid : c'est l'oiseau qui vole.

Version du 20 juillet 2010 à 10:33

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