2. Le faux-bourdon
De Lamentations de Jérémie.
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<big>exemple : desiderab<u>'''i'''</u>lia sanctu<u>'''a'''</u>rium præc<u>'''e'''</u>peras etc.</big> | <big>exemple : desiderab<u>'''i'''</u>lia sanctu<u>'''a'''</u>rium præc<u>'''e'''</u>peras etc.</big> | ||
- | Contrairement à la version d'Orazio Vecchi, qui a divisé les versets en trois parties, ici les versets sont traités en deux parties. L'intonatio (la si do avec Manum suam) précède naturellement la corde de récitation en do avec le texte "misit hostis ad omnia desidera-", la cadence médiane en la, mediatio, vient reposer la récitation du verset avec le texte "-bilia ejus". Ensuite, la reprise s'effectue comme l'intonatio (la si do) avec "quia vidit", devance la recitatio toujours en do avec "gentes ingressas sanctuarium si", puis s'enchaîne avec une sorte de flexa (changement d'accord) avec "quibus præceperas ne intrarent in ec-", pour terminer avec la terminatio en la avec "-clesiam tuam" | + | Contrairement à la version d'Orazio Vecchi, qui a divisé les versets en trois parties, ici les versets sont traités en deux parties. ''L'intonatio'' (''la si do'' avec ''Manum suam'') précède naturellement la corde de récitation en ''do'' avec le texte "''misit hostis ad omnia desidera''-", la cadence médiane en ''la'', ''mediatio'', vient reposer la récitation du verset avec le texte "-''bilia ejus''". Ensuite, la reprise s'effectue comme ''l'intonatio'' (''la si do'') avec "''quia vidit''", devance la ''recitatio'' toujours en ''do'' avec "''gentes ingressas sanctuarium si''", puis s'enchaîne avec une sorte de ''flexa'' (changement d'accord) avec "''quibus præceperas ne intrarent in ec''-", pour terminer avec la ''terminatio'' en ''la'' avec "-''clesiam tuam''". |
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+ | Lorsque le verset est trop long, il est procédé à une séparation bipartite avec pour chacune un ''intonatio'', une ''recitatio'', une ''mediatio'', à nouveau une ''recitatio'' et une ''terminatio''. | ||
+ | [[Image:Analyse 043.jpg|center|500px|]] | ||
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+ | Le texte allemand placé sous les portées a été mis là pour rappeler la signification du texte en latin. Il ne semble pas destiné à être chanté. | ||
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+ | Dans ces deux cas, on peut regretter un effet moins inattendu que celui produit par le faux-bourdon du ''Miserere'' de Gregorio Allegri. | ||