3. La polyphonie de la Renaissance

De Lamentations de Jérémie.

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Les phrases musicales sont agrémentées de quelques mélismes mais sans exagération, et de figuralisme sur quelques termes comme ''viam'' (à trois voix), ''dolor'' (ténor), ''Dominus'' (alto), ''furoris'' (alto). On peut relever çà et là quelques passages en imitations, des retards et des appoggiatures, mais rien de très nettes comme dans d'autres compositions contemporaines.
Les phrases musicales sont agrémentées de quelques mélismes mais sans exagération, et de figuralisme sur quelques termes comme ''viam'' (à trois voix), ''dolor'' (ténor), ''Dominus'' (alto), ''furoris'' (alto). On peut relever çà et là quelques passages en imitations, des retards et des appoggiatures, mais rien de très nettes comme dans d'autres compositions contemporaines.
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L'octave modale se prenant à partir de la finale du mode, celle plagale une quarte plus bas, ici ''la'', nous nous trouvons dans le mode plagal hypodorien. En effet, comme le signale Jacques Chailley dans son ''Cours d'histoire de la musique'' (T. 1), '''regardez d'abord la note finale : elle vous indique le numéro de la nomenclature couplée. Regardez ensuite si la tessiture descend ou non au-dessous de cette finale (avec tolérance d'un seul degré si celui-ci est en position rythmique faible). Si oui, on est toujours en plagal, sinon on est probablement en authente : c'est la dominante qui départagera'''. Cette orientation se vérifie présentement dans la partition avec la ligne de ténor : un seul sol est noté en position faible juste avant le ''Jérusalem'' conclusif.
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L'octave modale se prenant à partir de la finale du mode, celle plagale une quarte plus bas, ici ''la'', nous nous trouvons dans le mode plagal hypodorien. En effet, comme le signale Jacques Chailley dans son ''Cours d'histoire de la musique'' (T. 1), ''regardez d'abord la note finale : elle vous indique le numéro de la nomenclature couplée. Regardez ensuite si la tessiture descend ou non au-dessous de cette finale (avec tolérance d'un seul degré si celui-ci est en position rythmique faible). Si oui, on est toujours en plagal, sinon on est probablement en authente : c'est la dominante qui départagera''. Cette orientation se vérifie présentement dans la partition avec la ligne de ténor : un seul sol est noté en position faible juste avant le ''Jérusalem'' conclusif.
La difficulté de lecture de cette partition vient en majeure partie de ce que l'encre de mauvaise qualité a traversé le papier, d'où cette superposition de notes, de hampes, de hastes, de points et de souillures diverses (début de la 1<sup>ère</sup> ligne du dessus), et que dans certains cas (début de la 4<sup>ème</sup> et de la 7<sup>ème</sup> lignes du dessus), le décryptage va sembler délicat car il va falloir sans doute s'appuyer sur les autres parties pour reconstituer les notes disparues. Il y a tout lieu de penser que les chantres n'ont pas dû rencontrer de tels inconvénients. C'est donc la difficulté de l'héritage d'aujourd'hui.
La difficulté de lecture de cette partition vient en majeure partie de ce que l'encre de mauvaise qualité a traversé le papier, d'où cette superposition de notes, de hampes, de hastes, de points et de souillures diverses (début de la 1<sup>ère</sup> ligne du dessus), et que dans certains cas (début de la 4<sup>ème</sup> et de la 7<sup>ème</sup> lignes du dessus), le décryptage va sembler délicat car il va falloir sans doute s'appuyer sur les autres parties pour reconstituer les notes disparues. Il y a tout lieu de penser que les chantres n'ont pas dû rencontrer de tels inconvénients. C'est donc la difficulté de l'héritage d'aujourd'hui.
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Une solution consiste à repérer par exemple les semi-cadences et les cadences et le texte : c'est une approche incertaine mais qui permettra peut-être de réduire les difficultés.
Une solution consiste à repérer par exemple les semi-cadences et les cadences et le texte : c'est une approche incertaine mais qui permettra peut-être de réduire les difficultés.
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[[Image:Analyse 046.jpg|center|300px|]] Dès la 4<sup>ème</sup> note au début de la 1<sup>ère</sup> ligne du dessus, on trouve une difficulté sur la semi-brève ou la minime ''do'' (voir A). La haste existe-t-elle et si oui est-elle barrée ? Au début de la 1<sup>ère</sup> ligne de l'alto, la brève est-elle pointée ainsi que la semi-brève qui la suit (voir B) ? Pour résoudre ces trois difficultés, il convient de rechercher une cadence que l'on trouve chez le ténor sur la semi-brève ''la'', les deux semi-minimes ''sol fa'' et la minime ''la'', figure classique d'une cadence même incomplète (voir C). Comme le ténor agit comme une basse, on devrait donc trouver une semi-cadence sur ''la'' avec l'accord ''la-do-mi''. Il s'agit là d'une hypothèse de travail qu'il convient de vérifier. Le dessus termine un mélisme sur une semi-brève ''mi'', juste avant les pauses. Pour vérifier l'hypothèse, il faut donc trouver un ''do'' pour l'alto que l'on trouve pour la 1<sup>ère</sup> fois à la 5<sup>ème</sup> note et une autre à la 7<sup>ème</sup>.

Version du 22 juillet 2010 à 13:39

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