Guillaume-Gabriel Nivers
De Lamentations de Jérémie.
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* Les catalogues de Bailleux entre 1767 et 1786 offrent également ''Les Leçons de Ténèbres'' de Nivers. | * Les catalogues de Bailleux entre 1767 et 1786 offrent également ''Les Leçons de Ténèbres'' de Nivers. | ||
- | Son plain-chant a été complètement abandonné au cours du | + | Son plain-chant a été complètement abandonné au cours du XIX<sup>e</sup>. Pourtant, selon Picard, ''ces Leçons des Ténèbres sont belles, recueillies, peut-être un peu trop ornées, mais mériteraient d'être plus connues''. |
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+ | Dans les Lamentations, Nivers traduit bien les durées de l'accent psalmodique et les repos respiratoires. Dans l'exemple A, Nivers allonge la dernière syllabe ''d'Incipit'' et de ''lamentatio'', en créant un quasi-repos pour souligner le mot sans le faire suivre d'une véritable pause : | ||
Exemple A [[Image:Nivers Score 1.jpg|center|300px|]] | Exemple A [[Image:Nivers Score 1.jpg|center|300px|]] | ||
Dans l'exemple B, il emploie un soupir : | Dans l'exemple B, il emploie un soupir : | ||
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Exemple B [[Image:Nivers Score 2.jpg|center|300px|]] | Exemple B [[Image:Nivers Score 2.jpg|center|300px|]] | ||
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+ | Dans l'exemple C, il emploie une barre de mesure : | ||
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+ | Exemple C [[Image:Nivers Score 3.jpg|center|300px|]] | ||
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+ | Alors que Marc-Antoine Charpentier utilise une blanche pointée pour indiquer un repos respiratoire, comme le souligne si bien Sébastien de Brossard dans un avis au lecteur de son 1<sup>er</sup> Livre d'Airs (Paris, Ballard, 1691) : ''on peut prendre son haleine toutes les fois qu'on trouve un soupir, ou quand la fin d'un mot se trouve sous une note pointée...'' : | ||
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+ | Exemple D [[Image:Nivers Score 4.jpg|center|300px|]] |