Gaetano Veneziano
De Lamentations de Jérémie.
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Toutes ses œuvres sont conservées en manuscrits ([[Abréviations|I-Nf]]), parmi lesquelles on trouve ''22 Leçons pour les Nocturnes'' (vx solo et instr) dans un style monodique. De l'avis de Hans Joachim Marx, ces ''lamentazioni'' monodiques sont le lien entre les celles polyphoniques de Palestrina ou de Victoria et les Leçons de Ténèbres françaises ([[Abréviations|RILM]] - 1971 – 465). | Toutes ses œuvres sont conservées en manuscrits ([[Abréviations|I-Nf]]), parmi lesquelles on trouve ''22 Leçons pour les Nocturnes'' (vx solo et instr) dans un style monodique. De l'avis de Hans Joachim Marx, ces ''lamentazioni'' monodiques sont le lien entre les celles polyphoniques de Palestrina ou de Victoria et les Leçons de Ténèbres françaises ([[Abréviations|RILM]] - 1971 – 465). | ||
- | Le livret du CD ci-dessous donne le commentaire suivant sur les lamentations : ''Outre le fait d'être écrites pour soprano soliste et instruments à archet, ces œuvres ont en commun l'alternance constante des situations musicales les plus diverses - du ''stile antico'' aux mouvements de danse d'une grande expressivité -, une mélodie toujours chantante et affectueuse, ainsi que des passages modulant continuellement avec une maîtrise du chromatisme qui rappelle évidemment le modèle inoubliable du prince [[Carlo Gesualdo]]. L'auditeur actuel pourra découvrir avec stupéfaction que dans certains passages où le texte atteint le climat de la situation douloureuse des jours cruciaux de la Passion, la musique se laisse aller à des rythmes joyeux et à des rêveries optimistes (l'usage de la Pastorale se justifie cependant par la considération populaire, typiquement ibérique, que la Noël est le début du sacrifice qui aboutira à la semaine de Pâques).'' | + | Le livret du CD ci-dessous donne le commentaire suivant sur les lamentations : ''Outre le fait d'être écrites pour soprano soliste et instruments à archet, ces œuvres ont en commun l'alternance constante des situations musicales les plus diverses - du ''stile antico'' aux mouvements de danse d'une grande expressivité -, une mélodie toujours chantante et affectueuse, ainsi que des passages modulant continuellement avec une maîtrise du chromatisme qui rappelle évidemment le modèle inoubliable du prince [[Carlo Gesualdo]]. L'auditeur actuel pourra découvrir avec stupéfaction que dans certains passages où le texte atteint le climat de la situation douloureuse des jours cruciaux de la Passion, la musique se laisse aller à des rythmes joyeux et à des rêveries optimistes (l'usage de la Pastorale se justifie cependant par la considération populaire, typiquement ibérique, que la Noël est le début du sacrifice qui aboutira à la semaine de Pâques).''<sup>[[#1]]</sup> |
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+ | :<span style="color:#808080;"><span id="1">'''1'''. ''Dinko Fabris, trad. Pierre Élie Mamou''</span> |